Le conflit opposant, depuis mai dernier, les étudiants du département de langue et culture amazigh de l'université de Tizi Ouzou à l'administration de la faculté des lettres et sciences humaines n'a toujours pas connu son dénouement. Les étudiants exigent en effet le départ de leur chef de département pour « mauvaise gestion des affaires pédagogiques ». Ces derniers campent sur leur position « tant que l'administration ne répond pas à (nos) revendications concernant l'amélioration des conditions des études et la prise en charge effective de la post-graduation ». Les différentes réunions ayant regroupé les deux parties en conflit n'ont donné aucun résultat. Déterminés à aller jusqu'au bout de leur action, les protestataires refusent tout « marchandage » avec les responsables de l'université qui leur demandent de reprendre les cours pour éviter une année blanche. Selon certains échos, la doyenne de la faculté des lettres aurait proposé aux protestataires la programmation de séminaires accélérés de deux semaines pour rattraper le retard enregistré dans les modules non encore achevés, et organiser par la suite les examens de fin d'année. Cette proposition ne semble toutefois pas intéresser les étudiants qui protestent contre la « politique du bricolage » au département de tamazight.