Plus d'un mois après la rentrée universitaire « officielle », les cours n'ont pas encore repris sérieusement à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO). Les raisons de ce retard sont liées principalement au manque de places pédagogiques, déclare-t-on au niveau de certaines facultés. L'augmentation du nombre des nouveaux inscrits cette année (plus de 9000 nouveaux étudiants) a aussi dépassé toutes les prévisions des responsables de l'UMMTO. Ces derniers avaient assuré, lors de plusieurs rencontres au niveau de la wilaya, que le problème du déficit en matière de disponibilité des places pédagogiques est presque réglé. La réalité du terrain semble toutefois démontrer le contraire. A la faculté des lettres et des sciences humaines, les étudiants du département de langue et culture amazighs, en grève depuis mai dernier, débuterons les examens de fin d'année ce lundi après avoir trouvé un accord avec les responsables de leur faculté qui leur ont promis de prendre en charge toutes leurs revendications. Au département de français, la plupart des modules ne sont pas assurés. Le retard enregistré dans la réalisation des 4000 places pédagogiques à Hasnaoua est à l'origine de ce cafouillage qui commence à irriter les étudiants, las de trop attendre le début effectif de l'année universitaire. La difficulté de trouver un amphithéâtre où étudier a poussé les étudiants du département d'agronomie à observer une journée de protestation la semaine dernière. Au département d'informatique, l'administration vient juste d'afficher les plannings des cours. Selon certaines informations, les responsables des différentes facultés multiplient les réunions afin de trouver une solution au problème du manque de salles de cours, en attendant la réception des nouvelles infrastructures, en cours de réalisation. Mais au rythme où vont les travaux dans les chantiers, le spectre de la protestation plane sur le bon déroulement des études à l'UMMTO. Le problème de la prise en charge des étudiants au niveau des résidences universitaires risque également de provoquer la colère de ces derniers.