Devant un auditoire composé essentiellement d'étudiants, GE a présenté, hier au Sylabs , les résultats de son Baromètre mondial de l'innovation consacré à l'Algérie. Ainsi, le climat des affaires et les ressources humaines ont été passés au crible par les experts du géant mondial de l'industrie. De crainte de ne pas pouvoir s'adapter au rythme de l'évolution de la technologie et de voir son entreprise et ses solutions devenir obsolètes, 75% des cadres algériens interviewés appréhendent le ‘darwinisme digital'», le constat établi par la 5e édition du Baromètre mondial de l'innovation de GE, organisé sous le thème «La transformation numérique et l'innovation comme leviers de croissance et de compétitivité» est sans ambages. Dévoilé hier lors d'une conférence de presse, le sondage international ayant touché un échantillon de 2750 dirigeants d'entreprises dans 23 pays, a concerné 97 cadres dirigeants algériens sélectionnés sur la base de plusieurs critères, dont la gestion de la stratégie d'innovation dans leurs entreprises. Dans la première partie intitulée «La quatrième révolution industrielle en passe de transformer le monde du travail», il est dit que la transformation numérique heurte le business model des entreprises selon les activités. Ainsi, des changements ont été décelés selon les affirmations des dirigeants d'entreprises dont les enquêtes ont abouti au résultats suivants : l'optimisation du niveau de sécurité au travail (61% des dirigeants algériens Vs 43% de la moyenne mondiale) ; La possibilité aux employés d'occuper de nouveaux postes à responsabilités et à plus grande valeur ajoutée (58% Vs. 48% de la moyenne mondiale) ; la création de nouveaux emplois et certaines catégories d'emploi sont fortement demandées (72% Vs 53% de la moyenne mondiale) et 43% des cadres dirigeants algériens — par rapport à 71% de la moyenne mondiale — considèrent que la transformation digitale entraîne une hausse des «employés nomades» (ou télétravailleur). Et aux rédacteurs de l'étude de rappeler, dans cette partie, que «selon les experts du numérique, certaines entreprises n'arrivent pas à prendre le virage digital ; elles sont soit rachetées par de plus grandes sociétés, soit amenées à disparaître». S'agissant des obstacles qui empêchent les entreprises d'innover de manière efficace, l'étude énumère la capacité d'acquérir et d'intégrer des innovations externes au sein de l'entreprise (62%) ; la difficulté à identifier un business model efficace afin d'encourager les nouvelles idées (60% par rapport à 49% en 2014 et 36% de la moyenne mondiale) ; le manque d'investissement et d'apports financiers (53% comparé à 50% de la moyenne) ainsi que l'incapacité de l'entreprise à prendre des risques (51%). Pour ce qui est de la stratégie d'innovation en Algérie, le rapport de GE indique que 49% des interviewés affirment avoir une stratégie d'innovation au sein de leurs entreprises. «Ces dernières se focalisent sur l'innovation incrémentale (60%) permettant d'améliorer les solutions et produits existants, l'innovation interne (60%), investissant dans l'innovation afin d'optimiser les processus internes et les méthodes de travail, et l'innovation organique (80%) permettant d'exploiter les compétences et ressources existantes au sein de l'entreprise», est-il précisé. Par ailleurs, note le rapport, l'existence d'une culture d'entreprise qui soit à la fois une culture d'innovation et une culture d'entrepreneuriat s'avère essentielle compte tenu du contexte actuel. Selon 73% des Algériens auditionnés, le modèle «start-up» devient l'exemple standard pour créer une culture d'innovation, quelle que soit la taille de l'entreprise.