En matière de transport scolaire, les régions enclavées de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, à l'instar des communes de Djaâfra, Hasnaoua, Ouled Braham, Lixter, Taghlaït et Leksour, accusent un grand déficit. Les conditions dans lesquelles se déplacent les enfants des localités relevant de ces communes laissent à désirer. Ils vivent le calvaire au quotidien. Exposés aux caprices du climat et sujets aux problèmes récurrents des retards qui se répercutent négativement sur leur scolarité et leur santé au moment où la réforme du système éducatif entre dans sa phase finale. En effet, ce n'est pas la première fois que des écoliers recourent à la violence pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions de transport. La dernière en date remonte à la semaine passée lorsque les écoliers de la commune de Hasnaoua, à 15 km du chef-lieu de wilaya, se sont attaqués au siège de l'APC en saccageant vitres, mobiliers et équipements informatiques. Les enfants des mechtas de Ouled Madhi, Ouled M'barek et Boudinas, apparemment manipulés et chauffés à blanc par des parents qui s'estiment marginalisés et lésés dans leur droit concernant notamment la prime de scolarité des 2000 DA, en plus de la cherté des livres. A vrai dire, cette aide a fait des jaloux puisque ceux qui touchent les 2000 DA ouvrent droit à la gratuité des manuels, par contre d'autres dans la même situation s'en trouvent privés et contraints de payer les manuels. En attendant la livraison des bus promis par les ministres de l'Intérieur et de la Solidarité, les écoliers des régions enclavées devront prendre leur mal en patience.