Alors qu'elle a été livrée il y a déjà 10 ans, la cité AADl 1 souffre d'un laisser-aller flagrant qui empoisonne la vie de ses habitants. Après avoir reçu les clés de leur logement en août 2006, les habitants de la cité AADL 1 de Bab Ezzouar sont victimes de nombreux problèmes liés pour la plupart à l'insalubrité et au manque d'entretien. Plusieurs immeubles de cette cité sont l'objet d'un véritable laisser-aller. A l'intérieur des immeubles, plusieurs problèmes ont été soulevés par les résidants en quête d'une intervention rapide des agents de l'AADL ou tout autre autorité compétente. Sur place, on remarque un manque d'entretien important, les nombreuses fenêtres des cages d'escalier qui faisaient rempart contre les éléments naturels, ne sont plus qu'un vague souvenir. Les deux ascenseurs de ce bâtiment ne répondent pas aux normes de sécurité et ne fonctionnent que rarement. «Nos immeubles souffrent d'un nombre important de problèmes et le plus récurrent reste celui des pannes à répétition des ascenseurs», affirme un habitant. Et de reprendre : «Notre immeuble est équipé de deux élévateurs, le premier est à l'arrêt depuis plus de quatre ans, le second fonctionne par intermittence.» Aussi, les détritus qui enlaidissent le paysage ont été signalés. «Les bâtiments ne sont pas nettoyés convenablement, une femme de ménage a été engagée il y a quelque temps, mais son travail se limite aux endroits visibles», nous a confié Merzak. Le problème de l'eau est également pesant. Une citerne de grande capacité a été endommagée, mais aucun agent de l'AADL ne s'est déplacé sur les lieux. «Devant la persistance de la fuite, nous étions contraints de cotiser pour payer les frais de réparation. Nous avons engagé quelqu'un qui a réussi à réparer la panne», nous informe un père de famille. Des odeurs nauséabondes émanent des cages d'escalier, et notre interlocuteur nous explique, tout confus, que des personnes âgées et jeunes n'hésitent pas à uriner à l'intérieur des immeubles. «A cause des portes d'entrée qui ne ferment pas, les enfants et les passants qui ont un besoin urgent n'hésitent pas à se soulager dans la cage d'escalier», s'indigne-t-il. La cité, dans son ensemble, souffre de l'état d'abandon dans lequel elle se trouve. Les trottoirs sont dans un état lamentable. Les déchets, qu'ils soient ménagers ou de simples mégots de cigarettes mêlés aux gobelets en plastique jonchent le bitume. Notre interlocuteur nous a informés que les habitants se sont plaints à maintes reprises au bureau AADL de leur cité afin de régler les problèmes avant qu'ils ne prennent plus d'ampleur. «Nous avons envoyé des lettres et nous avons reçu des accusés de réception, mais rien n'a encore été fait pour résoudre nos nombreux problèmes qui s'aggravent de jour en jour». Le seul point positif demeure la présence des agents de l'ordre à l'intérieur de la cité AADL afin de prévenir tout problème de drogue et les agressions.