Le compte à rebours a commencé pour le mois sacré devant, sous peu, céder la vedette à l'Aïd El Fitr. Ainsi, les gens des Hauts-Plateaux se préparent. Une ambiance peu coutumière règne à Sétif, notamment au niveau des artères commerçantes. De jour comme de nuit, des citoyens investissent des magasins achalandés de vêtements made in. Le produit chinois est « bousculé » par les fringues du Moyen-Orient et de la communauté européenne. La production nationale, qui perd des parts du marché et du terrain, ne fait plus recette. La quelconque qualité est à l'origine d'une mise en quarantaine ne disant pas son nom. Le consommateur, qui boude à tort ou à raison le produit local, a, pour une fois, l'embarras du choix. Le commerce informel dopé par le produit chinois n'est pas resté en rade et tire son épingle du jeu, une fois de plus. Pour de nombreuses familles, les achats se font durant la première quinzaine : « Je fais le plein dès les premiers jours du carême, ce qui offre de meilleures opportunités. Après, on est dans l'obligation de prendre n'importe quoi », avoue Mme Nouzha, M. Faouzi est d'un autre avis : « J'attends la période des soldes qui me permet de réaliser de bonnes affaires. Il suffit de faire une bonne tournée pour dénicher les produits recherchés avec en sus un bon rapport qualité-prix. » En matière de prix, les avis sont partagés. Pour beaucoup, la concurrence a beaucoup pesé sur les prix, désormais abordables. Les familles nombreuses et les petites bourses estiment que les habits sont hors de portée…