La route principale reliant Seddouk Ouadda à Tibouamouchine est dépourvue d'éclairage public depuis 1981, soit l'année où ces deux localités ont bénéficié d'un projet d'alimentation en énergie électrique. L'étude et la réalisation du projet d'électrification semblent avoir commis une « anomalie » que les riverains disent en payer aujourd'hui les conséquences. Ainsi, le réseau d'alimentation électrique, au lieu de longer cette route, passe par les champs où sont implantés des poteaux au milieu des jardins au grand dam des propriétaires. « J'ai formulé une demande de branchement d'une ligne électrique et Sonelgaz m'a renvoyé chez mon voisin, propriétaire de la parcelle de terre sur laquelle un poteau a été implanté, pour une éventuelle autorisation. Celle-ci m'a été refusée », se désole un habitant, la mort dans l'âme. Comme lui, ils sont nombreux à buter sur des problèmes de ce genre et aussi à se demander « pourquoi une route aussi importante reliant deux grandes agglomérations et très fréquentée, notamment en été, n'est pas dotée d'un réseau électrique qui puisse permettre son éclairage et celui des foyers ? ». Quatre foyers ont été alimentés en électricité par un fil à deux sections qui traverse, sur une longueur de 100 mètres et à basse altitude, un jardin et une terrasse d'une maison sur laquelle le fil est carrément posé à même la toiture. « Les pouvoirs publics peuvent remédier à cette bévue commise il y a 25 ans car aujourd'hui, dés la nuit tombée, notamment en hiver, ces foyers souffrent des chutes de tension qui deviennent courantes et les piétons, eux, font face à l'insécurité et à l'obscurité des lieux », se plaint un autre habitant.