La Banque extérieure d'Algérie (BEA) a été citée dans le scandale planétaire des Panama Papers, dans une nouvelle liste dévoilée lundi dernier par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) basé à Washington, aux Etats-Unis. La banque algérienne est actionnaire de la société offshore Algerian Saudi Leasing (ASL) Ltd, créée par le cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca en décembre 1990, par l'intermédiaire de la société Arab Leasing International Finance, filiale du groupe saoudien Al Baraka basé à Jeddah, en Arabie Saoudite, et détenant une adresse à Hingbo City, en Chine. Basée à Tunis, la société offshore Algerian Saudi Leasing est enregistrée quant à elle aux îles Vierges britanniques, un archipel des Antilles et un territoire d'outre-mer du Royaume-Uni, selon les révélations de l'ICIJ, qui compte 190 journalistes dans 60 pays. La citation de la banque publique algérienne dans les Panama Papers concernant un vaste scandale d'évasion fiscale continue de susciter des interrogations dans les milieux économiques et médiatiques en Algérie. Deux jours après les révélations faites par l'ICJI, la Banque extérieure d'Algérie n'a pas encore réagi de manière officielle. Toutes nos tentatives de joindre ses responsables ont été vaines, hier. Pendant ce temps, les dirigeants de la banque publique préfèrent faire la promotion de l'emprunt obligataire, puisqu'ils organiseront aujourd'hui à Skikda une rencontre régionale d'information autour de cet instrument financier lancé par le gouvernement en avril dernier.