La Société de refinancement hypothécaire (SRH) prévoit de lancer prochainement un emprunt obligataire institutionnel, selon un responsable de cet établissement financier public, créé en novembre 1997. Cette opération vise à diversifier les ressources financières de la SRH, en dehors du Trésor public, a confié à l'APS Mohamed Hamoul, chargé de communication de l'entreprise, sans donner des détails. La SRH avait déjà lancé un premier emprunt obligataire institutionnel d'un montant de 3 milliards de dinars en juillet 2003. Dotée d'un capital social initial de 3,2 millions de dinars, augmenté à 4,1 millions DA en 2003, celui-ci est composé de 833 actions d'une valeur de 5 millions de dinars. Les actions de la SRH sont réparties sur neuf détenteurs, à savoir le Trésor public, les banques CNEP, BDL, BNA, CPA, BEA, BADR et les compagnies d'assurance CAAT, SAA, CAAR. Etablissement financier agréé par la Banque d'Algérie, le SRH a pour principal objectif le refinancement des prêts aux logements consentis par les intermédiaires financiers agréés. Le responsable de l'entreprise n'a pas expliqué si le lancement de cet emprunt obligataire répond à une conjoncture marquée par le creusement du déficit du Trésor et la baisse des liquidités bancaires. A noter que le Trésor et les banques publiques sont les principaux bailleurs de fonds de la SRH. La baisse de leur encours pourrait expliquer la décision de faire appel au marché obligataire. A noter que dans le cadre de la dynamisation du marché boursier, la cimenterie publique de Aïn El Kebira (Scaek) avait reçu récemment le feu vert du régulateur pour une introduction à la Bourse d'Alger. La souscription à l'émission d'actions de la société implantée à Sétif sera lancée aujourd'hui et s'étalera jusqu'au 13 juin. L 'opération de souscription vise une augmentation de 35% du capital social de la cimenterie publique à travers l'émission de nouvelles actions à prix fixe de 1600 DA/titre. Donc 11 846 000 actions nouvelles de la cimenterie seront émises pour un total de 18,95 milliards de dinars. Les investisseurs intéressés peuvent souscrire auprès de l'un des neuf intermédiaires en opérations de Bourse (IOB) constituant le syndicat de placement, dont le chef de file est la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Il s'agit du CPA, de la BADR, la BDL, la BNA, BNP Paribas El Djazaïr, la CNEP-Banque, la Société Générale Algérie et Tell Markets. Après les souscriptions, le titre de la cimenterie sera coté à la Bourse d'Alger, le cinquième après El Aurassi, Saidal, NCA-Rouiba, Alliance Assurances et Biopharm. La cimenterie de Aïn El Kebira espère, via cette opération, lever des fonds lui permettant de financer la réalisation de sa nouvelle ligne de production d'une capacité supplémentaire de 2 millions de tonnes/an de ciment. Son entrée en Bourse intervient deux ans et demi après l'annonce du Conseil des participations de l'Etat de son intention d'inscrire huit entreprises publiques à la cote. La cimenterie de Aïn El Kebira a réalisé un chiffre d'affaires de près de 8,5 milliards de dinars en 2015 et revendique une production de 1,32 million de tonnes de ciment pour une capacité nominale installée d'un million de tonnes. Sa cotation pourrait faire grimper la capitalisation boursière à près d'un milliard de dollars, selon le directeur général de la Bourse d'Alger. Celui-ci table sur l'introduction en Bourse avant fin 2016 de quatre autres entreprises publiques, ce qui permettra de porter le portefeuille de la place d'Alger à dix entreprises.