Habitués, chaque à saison estivale, à jouir des concessions de plage pour la pose de chaises et de parasols, les jeunes chômeurs des communes de la daïra d'Aïn El Turck affichent, déjà, leur colère suite à la décision d'interdiction de concessions des plages émanant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Pointant du doigt les maires respectifs de leur communes, les jeunes chômeurs leur reprochent de ne pas les défendre auprès des pouvoirs publics afin qu'ils puissent bénéficier d'une concession durant cette période estivale. «L'été constitue notre seule ressource financière dans une zone où la saison morte est synonyme de chômage et d'absence de rentrées financières pour nos familles», soutiennent certains jeunes. Désorientés par cette décision ministérielle, ils déplorent le fait qu'une telle instruction a écarté les jeunes alors que les établissements hôteliers ne sont pas concernés. Le président de l'APC d'El Ançor, sans récuser la décision du ministère, avait fait part de son inquiétude pour occuper les dizaines de jeunes sans emploi de sa circonscription. Le problème s'étant déjà posé l'année passée, il avait suggéré, comme palliatif, la mise à sa disposition de 4 ou 5 hectares pour y installer un parc de loisirs, à même de créer des emplois au profit de ces jeunes, mais sans résultat. Cela dit, certains jeunes n'ont pas hésité à poser des parasols les week-ends, histoire de gagner quelques sous et de mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli. Il faut dire que même lorsque la concession des plages était réglementée, l'anarchie y prévalait de manière caractérisée. Tous les pans de sable étaient occupés par des concessionnaires occasionnels, non autorisés, qui imposaient leur diktat aux baigneurs et aux pouvoirs locaux, dépassés par le phénomène.