La commission du tourisme déléguée par la wilaya de Mostaganem et aidée par l'APC, la daïra et les services de sécurité de Sidi-Lakhdar, a éprouvé beaucoup de difficultés à débarrasser la plage de Petit port des concessionnaires fictifs de solariums, qui avaient squatté la quasi totalité des espaces réservés aux baigneurs. Dans la journée d'hier, dimanche, la tension était à son comble au niveau de la plage de Petit port à Sidi-Lakhdar, où des jeunes chômeurs avaient squatté des espaces aréneux, depuis le début de la saison estivale, «sans aucune autorisation», soutenaient des élus de l'APC. Ces squatters auraient semble-t-il, profité de la première réunion avortée sur les concessions et déclarée infructueuse au niveau de la wilaya, apprend-on, pour s'installer à demeure. Pour leur part, les exploitants de ces solariums créés spontanément, soutiennent que la mise à prix de 8 millions de centimes était trop élevée pour eux, «d'autant plus que la saison touristique est réduite à 45 jours seulement», ont-ils soutenu, saison écourtée il est vrai, par le mois sacré du Ramadhan. «Nous sommes des jeunes sans emplois, de surcroît natifs de la région, et pour nous, c'est la seule occasion d'améliorer nos revenus, pour subvenir aux besoins de nos familles touchées par le chômage», soulignent nos interlocuteurs. «D'ailleurs, renchérit un autre «plagiste», nos tarifs, maintenus entre 200 et 300Da pour un lot comprenant un parasol, une table et 4 chaises, restent à un niveau dérisoire, quand on s'aperçoit que les mêmes services que les nôtres sont loués entre 400 et 600 dinars au niveau des solariums agréés par l'Etat», déplorent-ils. Certains estivants rencontrés sur les lieux y trouvent d'ailleurs leur compte et estiment très pratique, pour leur part, de venir sans trimballer avec eux les parasols et autres accessoires, en payant un tarif somme toute abordable. Quant aux concessionnaires fictifs, ils ont ramassé leurs matériels avec la rage au cœur et ne tarderont certainement pas à revenir à la charge, pour réinvestir les lieux dès que l'occasion se présentera à eux et que la surveillance s'y sera relâchée. Un autre fait mérite d'être également signalé à l'encontre des concessionnaires agréés: il s'agit des aires de parking réservées au niveau de cette même plage. A chaque fois qu'il se présente avec son véhicule, à l'entrée de la plage et même s'il est loin de la zone de parking, l'estivant doit payer 50Da contre un ticket. Autrement dit, «cette plage est devenue pratiquement payante», soulignent les nombreux visiteurs y compris les résidents. Pire, même les trottoirs ont été squattés, pour en faire des espaces de stationnement payant, contrairement aux clauses du cahier des charges. D'ailleurs, pas mal de bagarres ont opposé sur ce point ces concessionnaires qui veulent à tout prix rentabiliser leurs investissements et les estivants qui ne voulaient pas se faire arnaquer. «Les pouvoirs public concernés devraient se pencher sur ces dépassements, afin de mettre un frein au diktat de ces concessionnaires qui dépassent leurs droits et font fi de la réglementation», soulignent notamment les riverains qui ont déjà eu maille à partir avec eux.