Le problème de la propreté dans la ville de Constantine a fait l'objet d'un débat houleux lors de la session extraordinaire de l'APC, tenue hier à l'Hôtel de Ville. La collecte des ordures ménagères pose un sérieux problème qui ne se réglera peut-être jamais, selon certains élus de l'APC de Constantine. Ces déclarations, plutôt pessimistes, reprennent pourtant des voix de Constantinois, qui ne cessent de déplorer une nette dégradation du cadre de vie dans la majorité des cités, malgré le budget énorme débloqué pour les opérations de la collecte et les moyens humains et matériels mis à la disposition des services de la commune pour rendre la ville plus propre. La commune produit environ 400 tonnes de déchets ménagers par jour, ce qui nécessite des dépenses d'environ 60 milliards de centimes par an. «Il faut plus de moyens», a plaidé le maire, Mohamed Rira, et son clan, parmi lesquels le secrétaire général, Nadir Bettine. D'autres déclarent que 40 milliards de centimes ont été versés à l'entreprise communale Proprec et qu'il est inutile de débloquer davantage de moyens. L'APC a fini par voter presque à l'unanimité l'achat de 22 camions de collecte et de nettoyage de différents types, ainsi que 2000 bennes à ordures, pour un budget dépassant les 138 millions de dinars. Des élus ont aussi critiqué «un rôle négatif» de la part de la direction de l'environnement qui a «piégé» la collecte des ordures par son système inachevé. Révision des tarifs de location La session a étudié aussi les instructions du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour la valorisation du patrimoine communal par l'augmentation des tarifs de location des locaux commerciaux. La direction du Patrimoine a proposé d'augmenter de 100% les prix des locaux dans les endroits à haute valeur commerciale, à l'instar des marchés Abdellah Bettou, Polygone et Mohamed Remache, à Sidi Mabrouk supérieur, et autres kiosques et marchés dans la ville. Pour les endroits moyennement visités et les lieux situés hors du centre-ville, les mêmes services ont déterminé respectivement une augmentation de 60 et 30%. Ces augmentations sont considérées par certains élus comme provocant la colère des locataires. D'après eux, les rentes dans quelques endroits ne sont pas satisfaisantes et ces augmentations vont les pénaliser.