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Peur sur la Kabylie
Reprise des assassinats politiques
Publié dans El Watan le 16 - 10 - 2006

L'assassinat avant-hier du président de l'APW de Tizi Ouzou, Rabah Aïssat, est inquiétant. Et pour cause, les Algériens, qui croyaient en avoir fini avec les crimes ciblés, voire les assassinats politiques, puisque c'en est un, découvrent avec stupeur que la quiétude demeure incertaine dans nos contrées.
Ce lâche attentat est d'autant plus terrifiant qu'il signe peut-être un retour des groupes armés à une forme de terrorisme et un « mode opératoire » qu'on croyait disparu jusque-là. En effet, depuis l'assassinat de Rabah Stambouli en 1994, alors responsable du RCD à Tizi Ouzou, jamais les terroristes n'ont attenté à la vie d'un homme politique, voire une personnalité connue de la région, mis à part le célébrissime artiste Matoub Lounès, en 1998. C'est pourquoi le meurtre de cet élu du Front des forces socialistes (FFS) fait peur. Ceci est d'autant plus vrai que les citoyens de Tizi Ouzou ne sont pas habitués à voir les terroristes s'attaquer aux civils. Tizi Ouzou a, durant les longues années de la tragédie terroriste, vécu plutôt à l'écart de ce qui se passait ailleurs. Curieusement, ce fut le leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, qui qualifia la Kabylie de « havre de paix » pour répondre à ceux qui prônaient la résistance contre le terrorisme. Depuis, l'insécurité, sous toutes ses formes, s'est installée dans tous les coins et recoins de la Kabylie. La situation s'est dégradée un peu plus après les événements du printemps noir et le départ des gendarmes. Bien que la responsabilité de ce corps de sécurité soit complètement engagée dans le terrible bain de sang connu par la Kabylie, son départ a profité surtout aux voyous de tout poil qui ont pris en otage une région jusqu' à la transformer en Far West. Vols, drogues, agressions, meurtres… meublent la chronique quotidienne dans la ville des Genêts. Il est même difficile de dire avec exactitude qui est responsable de quoi, tellement la situation est confuse. Aussi, l'absence des autorités sécuritaires a fait le lit des maffias de tout acabit qui ont pu imposer leur « loi ». C'est sans doute dans tout ce fatras de facteurs déclencheurs qu'il faudrait chercher les mobiles de l'assassinat de Rabah Aïssat, qui n'a jamais eu d'histoires jusque-là. A qui profite donc son crime ? Qui a intérêt, aujourd'hui, à faire soulever une Kabylie qui a fini par casser à force de ne pas vouloir plier ? Y a-t-il une volonté d'entraîner son parti, le FFS, dans un calcul politique qui ne serait pas forcément visible ? Autant de questions que pose opportunément ce crime odieux, dont il n'est pas aisé de saisir les motivations, si tant est qu'on puisse motiver un assassinat. Rabah Aïssat a-t-il été victime d'une maffia à laquelle il aurait coupé les « vivres » en tant que patron de l'APW ? A-t-il, au contraire, subi le feu des groupes terroristes qui voulaient seulement se signaler, en Kabylie de préférence, à travers un acte spectaculaire ? Même si sa région où il a été tué, Boghni, n'est pas un modèle de quiétude, il n'est pas permis de mettre cet assassinat sur le compte macabre de ceux que l'on appelle communément les groupes armés. On est même tenté de noter que l'identité du où (des) meurtrier(s) importe moins que la psychose que ce crime va réinstaller à Tizi Ouzou, d'abord, et en Kabylie ensuite. L'assassinat de Rabah Aïssat, qui peut avoir plusieurs signatures, prend aujourd'hui une dimension d'autant plus dramatique qu'il intervient dans une conjoncture censée être celle de la paix et de la réconciliation comme le veut la propagande officielle. En tout état de cause, et à deux mois d'un hypothétique référendum sur la révision de la Constitution, il paraît difficile de convaincre les Algériens de Boghni, de Tizi, de Boumerdès et d'ailleurs d'aller dans l'isoloir, alors même qu'ils se sentent isolés chez eux, face à la menace terroriste.

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