«Avec les mêmes infrastructures, nous aurons un déficit énorme la rentrée prochaine», a souligné M. Derridj, nouveau recteur de l'université de Tizi Ouzou. Les membres de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tizi Ouzou se sont attelés, lundi, à débattre de la situation qui prévaut au sein de l'université Mouloud Mammeri (UMMTO). Celle-ci, faut-il le rappeler, a connu, cette année, plusieurs mouvements de protestation qui ont paralysé, des mois durant, la faculté des sciences économiques et de gestion, entre autres. Le nouveau recteur, le professeur Arezki Derridj, installé depuis quelques semaines, a estimé que la gestion de l'UMMTO est très difficile. «Un seul recteur et une seule équipe ne peuvent pas gérer 56 000 étudiants et assurer la prise en charge de la pédagogie et de la recherche», a indiqué M. Derridj. «Pour la rentrée prochaine, il y a beaucoup de craintes, car avec les mêmes infrastructures, nous aurons un déficit énorme aussi bien au niveau des places pédagogiques que dans les cités universitaires», a-t-il expliqué avant de préciser que «l'UMMTO doit être un centre de rayonnement afin de participer activement à la relance économique dans la région». De son côté, le président de l'APW, Mohamed Klalèche, a indiqué que la communauté estudiantine fait face à d'énormes aléas qui rendent sa scolarité très difficile. Il cite, à titre d'exemple, le problème de l'insécurité qui gagne aussi bien les campus que les résidences universitaires. Il préconise également l'urgence de l'adaptation de la formation du système LMD aux besoins de l'environnement économique et administratifs de la wilaya et du pays «pour améliorer l'employabilité des diplômés et réduire le taux de chômage des jeunes. Il est temps de créer une jonction et des passerelles entre l'université et l'environnement économique», a-t-il ajouté. Le président de la commission éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle, Hamid Malki, a souligné les retards dans la réalisation de nouvelles infrastructures universitaires, comme les 17 000 places pédagogiques et les cités de 17 000 lits à Tamda. Par ailleurs, dans son intervention, le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merrad, a plaidé pour un travail allant dans le sens de «permettre à l'université de connaître une situation stable».