Après un constat des plus accablants de tous les acteurs (étudiants, enseignants, administration, travailleurs à travers leurs syndicats et directions des œuvres universitaires) qui ont été entendus par la commission de l'APW de Tizi Ouzou, le P/APW, Mohamed Klalèche, a dressé un tableau peu reluisant de la situation socio-pédagogique de l'UMMTO. Il évoquera, comme facteurs ayant influé sur cette situation, les conflits socioprofessionnels, les gels et arrêts fréquents de la pédagogie ainsi que les conflits entre l'administration et les étudiants et avec les enseignants. Klalèche a également relevé les retards cumulés dans la livraison des infrastructures qu'il juge « inacceptables et intolérables ». Il appellera, à cet effet, toutes les parties à travailler en parfaite coordination et efficacité et à redoubler d'efforts pour achever dans les meilleurs délais les travaux de réalisation de 17.000 places pédagogiques et près de 18.0000 places d'hébergement qui accusent un énorme retard. De son côté, le nouveau recteur, Arezki Derridj, a appelé tous les acteurs à faire preuve de discernement et surtout à travailler dans la même voie pour rendre à l'UMMTO son lustre d'antan. « C'est la mobilisation de tout un chacun et surtout la détermination des uns et des autres et cette volonté à créer une synergie qui pourraient faire changer les choses », soutient-il. Il soulignera aussi que la gestion de l'Université Mouloud-Mammeri avec plus de 55.000 étudiants n'est pas une mince affaire. Il citera le déficit en encadrement administratif et la persistance des mouvements de protestation. Pour lui, « le développement de l'UMMTO passe inévitablement par la stabilité » qui « ne pourrait être effective que par l'élimination des parasites et pyromanes qui ont pris en otage l'université pour leurs seuls intérêts ». Tout en rassurant les élus de l'APW et la communauté universitaire quant à sa détermination à remettre l'UMMTO dans le « bon sens », le recteur a insisté sur l'urgence de mettre en service de nouvelles infrastructures pédagogiques et sociales avant septembre prochain. En réponse aux appréhensions exprimées et par le recteur et par les élus de l'APW quant à la rentrée universitaire prochaine, le wali de Tizi Ouzou, tout en regrettant la situation qui prévaut au sein de l'Université de Tizi Ouzou, « l'une des meilleures universités du pays », a été rassurant. Il indiquera que l'administration veillera à mettre en place tous les moyens pour que cette situation s'améliore à partir de la rentrée prochaine, à commencer par la réception d'au moins 7.000 places pédagogiques.