Les APC persistent dans leur démarche contrevenante, en recourant de manière massive à l'installation de ralentisseurs Les APC ont été destinataires d'une circulaire interministérielle leur enjoignant de prendre les mesures nécessaires pour éliminer les ralentisseurs posés anarchiquement et conçus sans normes. Après deux mois de mise en application de ladite circulaire, aucun changement n'a été apporté par les autorités locales à la situation, la suppression des ralentisseurs qui ne répondent pas aux normes ne s'est pas faite. Pis encore, les APC continuent d'installer des dos-d'âne difformes et surdimensionnés. A Bordj El Kiffan, les services de l'APC persistent dans leur démarche transgressive des directives de la circulaire en recourant de manière massive à l'installation de ralentisseurs, notamment sur les voies express. Convaincus que ce moyen est le plus efficace pour la réduction de la vitesse et par voie de conséquence les accidents, le nombre de ralentisseurs a été décuplé. C'est ainsi que sur la RN24, de nouveaux ralentisseurs ont été installés. Ces obstacles abrupts n'ont été signalés par des panneaux et peints qu'une dizaine de jours après leur installation. Entre-temps, plusieurs voitures ont été endommagées, particulièrement de nuit, «aucune signalisation n'a été installée en amont de ces monticules pour indiquer leur présence. En passant de nuit la voiture a failli se renverser», raconte un automobiliste. Dans d'autres endroits, l'implantation des ralentisseurs continue à se faire sans étude et sans autorisation des autorités locales. Des lotissements d'habitation, tels que «Ben Djaïda», à Bordj El Bahri, pullulent de ce genre de dos-d'âne qui sont réalisés par les habitants. Deux brouettes de béton suffisent pour confectionner un ralentisseur, qui n'en est en vérité pas un. Il s'agit d'un obstacle que les voitures peinent à franchir. Toutes les ruelles de ce lotissement ont été dotées de ce genre de ralentisseurs ne répondant pas aux normes. Il ne se passe pas un jour sans que les habitants en construisent, qui plus est, en utilisant des matériaux non conformes aux prescriptions techniques. D'après la circulaire, 42% des ralentisseurs du réseau routier sont implantés de façon anarchique et non conforme aux normes techniques et sans autorisation des autorités publiques. C'est pour cela qu'il a été exigé des autorités locales l'élimination de tous les ralentisseurs réalisés sans autorisation et ne répondant pas aux normes, d'interdire également en agglomération, l'implantation de ralentisseurs sur les voies à grande circulation et d'impliquer systématiquement les services techniques de la subdivision des travaux publics dans l'examen de toute demande d'implantation de ralentisseurs. Cependant, l'élimination des ralentisseurs qui ne répondent pas aux normes ne s'est pas faite, au contraire, les APC en réalisent de nouveaux, et ce, en porte-à-faux avec la réglementation. Concernant les pénalités prévues par la réglementation contre les contrevenants qui réalisent des ralentisseurs sans autorisation, celle-ci n'a jamais été demandée et encore moins après la parution de la circulaire. Sachant que l'autorisation d'implantation des ralentisseurs reste soumise à l'examen et à l'accord de la commission technique de la wilaya. Les municipalités sont aux antipodes des techniques d'aménagement qui peuvent se substituer aux ralentisseurs. Il s'agit de recourir à des techniques moins lourdes et esthétiques telles que les clous et les plots de chaussée, les bandes rugueuses, ainsi que les mini- giratoires et les chicanes. Mais l'on s'obstine à enlaidir l'espace urbain par ces difformités qui, d'un point de vue sécuritaire font plus de mal que de bien.