L'état dans lequel se trouvent les routes de la commune de Constantine est lamentable. La chaussée non réhabilitée depuis des années dans plusieurs cités, comme Bab El Kantara, Emir Abdelkader, Mansourah, Ziadia, Sarkina, Oued El Had, Erriadh, Daksi, El Gammas, Boudraâ Salah, El Bir, Boumerzoug, Chaâb Erssas, entre autres, est devenue un cauchemar pour les automobilistes. La commune de Constantine avait débloqué, il y a deux ans, un budget de 400 millions de dinars, dans le cadre du PCD, pour aménager les accès de la ville et réhabiliter le réseau routier. Vingt-quatre mois après, une bonne partie des routes demeure impraticable. Il suffit de faire le tour de la ville pour se rendre compte des résultats de la mauvaise gestion et de l'incapacité des autorités. Selon une source proche du dossier, seulement 150 millions de dinars de ce budget ont été consommés pendant deux ans. La même source affirme que le taux d'avancement de ces projets est de 37%. «La cadence des travaux est tellement lente que rien ne donne l'impression qu'une grande opération d'aménagement est en cours», dira la même source. Selon le témoignage de certains habitants, particulièrement ceux résidant à la cité des Frères Abbas (Oued El Had), cette action avance à pas d'escargot. D'autre part, notre source considère que les décisions prises par l'APC sont irréfléchies, car le choix des artères à réhabiliter est à revoir. «Les élus ont choisi les axes les moins fréquentés et qui ne nécessitent pas des opérations urgentes. Les priorités ne sont pas prises en considération», a-t-elle regretté. Parmi ces artères nous notons, à titre d'exemple, celle passant par le marché de gros des fruits et légumes (Magrofel), ou celle à proximité de la laiterie Numidia (ex-Onalait). «Cette laiterie est une entreprise autonome, pourquoi lui aménager l'accès, au moment où les citoyens souffrent chaque jour dans leur quartier», martèle notre source, qui a conclu que même les tronçons aménagées dans le cadre de Constantine capitale de la culture arabe 2015 commencent à se dégrader, à cause des malfaçons. Elles poseront un énorme problème et nécessiteront une autre réhabilitation et un budget de plus.