Pour les nombreux habitants de la banlieue Est de la ville, le début du mois de Ramadhan a été une journée sans eau. D'après les renseignements recueillis auprès des services de l'Algérienne des eaux, des travaux engagés sur la conduite alimentant le poste de la région de Boumerzoug a nécessité un arrêt de l'alimentation en eau durant trois jours. Du coup, c'est toute la population des quartiers de Boumerzoug, du 4e Kilomètre, d'El Guemmas et d'une partie de Daksi qui se trouve privée d'eau depuis la veille du mois de Ramadhan. C'est dire tout l'embarras dans lequel s'est trouvée la direction de l'Algérienne des eaux surtout que cette coupure d'eau, apparemment non maîtrisée, aura des incidences sur les unités industrielles de la zone de Chaâb Erssas, où se trouvent deux gros consommateurs d'eau, l'unité de transformation du coton Cotitex et la laiterie Numidia, principale pourvoyeuse en lait d'une bonne partie de la wilaya de Constantine et même des wilayas limitrophes. La livraison du lait et des produits dérivés, dont la consommation atteint des pics durant le mois de Ramadhan, connaîtra une sérieuse perturbation. Il aura fallu l'intervention des services de la wilaya pour trouver d'autres sources d'alimentation en eau potable en attendant la normalisation de la situation, surtout que le poste de Boumerzoug demeure toujours à sec, apprend-on auprès des services de l'ADE. Ces perturbations sont la conséquence directe des travaux de réhabilitation du réseau d'AEP, alimentant les plus grands quartiers de la ville, entamés depuis près d'une année, et qui connaissent un manque flagrant de coordination entre les entreprises chinoises et la Marseillaise des eaux, en l'absence d'un suivi rigoureux de la part des services techniques de l'ADE. Une véritable cacophonie. Près d'une année après le lancement des travaux, les habitants de la cité de Ziadia et celle des frères Abbès ne connaîtront pas de réelles améliorations, alors que ceux d'El Guemmas et de Boumerzoug ont toujours soif. L'alimentation de ces quartiers grâce à des camions citernes semble être la seule solution dont l'ADE dispose en attendant des jours plus cléments.