Il faut d'abord, Monsieur le Premier ministre, commencer par mettre fin aux dérapages du ministre de la Communication et de la chaîne de la fitna (allusion directe à Ennahar TV). Le premier utilise les médias publics pour des règlements de comptes, tandis que la seconde s'est spécialisée dans les injures, la calomnie, la désinformation et les attaques personnelles sans être inquiétée par qui que ce soit», a déclaré la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, lors d'un meeting qu'elle a animé hier à la salle de cinéma El Djamel de Chlef, devant une assistance nombreuse. Pour elle, «Hamid Grine doit cesser de faire pression sur les moyens d'information publics, à l'instar d'El Moudjahid et veiller seulement au strict respect des règles de déontologie au niveau de la chaîne TV de la fitna, qui est inondée outre mesure de publicité par l'ANEP». Elle enchaîne en affirmant que les autres chaînes TV n'ont rien à se reprocher sur ce plan-là, contrairement aux médias instrumentalisés par certaines parties. C'est pourquoi, a-t-elle ajouté, «le cahier des charges auquel a appelé Abdelmalek Sellal doit être le même pour tous, c'est-à-dire sans discrimination ni politique de deux poids deux mesures». Revenant sur le procès opposant le groupe El Khabar au ministère de la Communication, qui s'ouvre aujourd'hui au tribunal administratif de Bir Mourad Raïs (Alger), Mme Hanoune a émis l'espoir de voir «le droit triompher pour la crédibilité de la justice et la place importante qu'occupe le groupe El Khabar dans le paysage médiatique national». En tout cas, elle a indiqué qu'elle est toujours solidaire avec les travailleurs de ce titre et qu'elle sera présente aujourd'hui devant le tribunal de Bir Mourad Raïs pour les soutenir dans leur action, conformément à l'engagement continu du PT en faveur de la liberté de la presse et d'expression dans le pays. La secrétaire générale du PT est revenue, par ailleurs, sur les attaques de Amar Saadani contre sa personne et son parti, qualifiant ce dernier de «psychopathe» qui a «encouragé l'émergence de l'oligarchie dans certaines sphères en mélangeant politique et argent sale». Un fléau qui s'est propagé, selon elle, dans toutes les assemblées élues, au point de menacer la cohésion sociale et la pérennité des institutions de l'Etat. A noter qu'en guise de reconnaissance pour le combat que mène Louisa Hanoune contre les forces du mal, un tableau représentant le Manara de Ténès lui a été remis au nom de la population des 35 communes de la wilaya.