L'ONG SOS disparu(e)s s'est indignée dans un communiqué parvenu à El Watan des « actes de harcèlement » dont serait victime la famille Bourefis vivant à Emir Abdelkader, dans la wilaya de Jijel. « Mme Bourefis, 71 ans, indique l'ONG, dont l'époux et un de ses fils ont disparu en 1996, est convoquée le 5 novembre 2006 pour une audience au tribunal de Taher (wilaya de Jijel) pour répondre de l'accusation d'‘'hébergement d'un étranger sans autorisation'', un délit ne figurant pas, à notre connaissance, dans le code pénal algérien ». Selon SOS disparus, la famille Bourefis, et en particulier Moussa Bourefis, membre du comité des familles de disparus de Jijel, « est devenue la cible des autorités locales depuis qu'elle a accueilli du 7 au 9 février 2006 une mission du Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA) venue s'instruire des dossiers des familles de disparus de la région ». Moussa Bouferis aurait reçu des menaces de la part d'agents de l'ordre. « SOS disparu(e)s demande instamment que cessent ces manœuvres d'intimidation sur tous ceux et celles qui se battent pour que la vérité et la justice triomphent pour les victimes en Algérie », trouve-ton en conclusion du communiqué.