Encore une fois, des représentants de syndicats autonomes, (Cnes, SNTMA, Cnapest), des délégations syndicales de Tizi Ouzou et de Béjaïa, des syndicalistes d'autres secteurs d'activité, des militants de partis politiques, des organisations des droits de l'homme ainsi que des membres de la société civile ont manifesté, hier, leur solidarité avec le porte-parole du Conseil des lycées d'Alger (CLA). Ils étaient très nombreux à effectuer le déplacement jusqu'au tribunal de Bab El Oued (Baïnem) pour prendre part au rassemblement et assister au procès du responsable du CLA. Un procès qui, d'ailleurs, a été reporté, et ce pour la deuxième fois, au 25 décembre prochain. Un report justifié à deux reprises par l'absence de la partie plaignante. Le président du tribunal a décidé, hier, de convoquer personnellement la partie plaignante. Le porte-parole du CLA est persuadé que le juge envisage de prononcer la relaxe en sa faveur dans cette affaire, car il n'existe pas de délit d'incitation à la grève. Le responsable du CLA fait sa propre lecture quant à cette affaire. « La justice a peur d'annoncer la relaxe et ce, pour ne pas ouvrir d'autres portes aux autres syndicalistes d'activé sur le terrain. Ils sont actuellement en train de gérer le temps. D'autant plus que le secteur de l'éducation vient de connaître deux mouvements de protestation en tout début de cette rentrée scolaire », dira-t-il. Par ailleurs, l'autre fait important concerne le lycée Saïd Hamdine. Un établissement qui connaît d'énormes problèmes depuis plus d'une année. Rappelons que deux syndicats autonomes le CLA et le Cnapest ont paralysé les écoles durant une journée pour protester contre ce qu'ils considèrent comme étant des sanctions disciplinaires de mutation d'office engagées par la directrice de l'académie-Ouest contre sept enseignants et trois adjoints d'éducation, deux secrétaires et un chargé de l'orientation au niveau du lycée Saïd Hamdine de Hydra. Les représentants des deux syndicats ont jugé que derrière les affectations d'office se cachent de véritables déportations administratives. « Les enseignants du lycée Saïd Hamdine ont manifesté à plusieurs reprises leur mécontentement contre les agissements de la directrice de cet établissement, mais malheureusement, ce sont eux qui sont sanctionnés. Nous sommes persuadés que le lycée Saïd Hamdine est pris comme exemple pour casser toute contestation dans les lycées à l'avenir et avaliser les mutations arbitraires », ont expliqué les initiateurs du mouvement de protestation. Hier, ces derniers se sont réjouis de la nouvelle ayant trait à la réintégration des sept personnes, concernées par ces mutations, à leur poste de travail initial. « Une réunion a regroupé hier les membres de l'association des parents d'élèves et ceux de la commission de gestion et d'orientation avec le secrétaire général du ministère, M. Khaldi. Ces derniers ont décidé en commun accord de permettre aux enseignants ainsi qu'à la directrice de réoccuper leur poste de travail au sein du lycée Saïd Hamdine », dira M. Lemdani du Cnapest. Les représentants des deux syndicats sont convaincus que c'est grâce à la mobilisation des enseignants de la wilaya d'Alger que le ministère à changer de position...