Suite à la décision du Cnapest Les cours reprendront lundi Pour mettre fin à la politique de pourrissement du ministère, faite de sanctions extrêmes et d'intimidations, le Cnapest a décidé de reprendre les cours lundi prochain. Après plus de deux mois de protestation, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de geler le mouvement de grève à partir de lundi 8 décembre. Cette décision, adoptée à l'issue de l'assemblée générale tenue jeudi au siège du Cnes, est toutefois assortie d'un certain nombre d'exigences. Les enseignants grévistes rappellent au ministre de l'éducation nationale leur attachement à leurs revendications socioprofessionnelles, à savoir : la revalorisation de leur salaire à 100%, un statut particulier pour le professeur du secondaire, le droit à la retraite après 25 ans de service ainsi que la levée de toutes les sanctions administratives et judiciaires. Le syndicat n'omet pas toutefois de recourir, une nouvelle fois, au débrayage, au cas où les autorités ne donnent pas suite à ces doléances. Par ailleurs, les enseignants ont décidé de se réserver le droit de recourir à d'autres formes de protestation si la nécessité le dicte, rappellent-ils. Dans un communiqué rendu public, hier, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), justifiant sa décision, se dit convaincu que la politique de pourrissement adoptée par le ministère de l'éducation nationale et approuvée par le gouvernement mène droit vers l'impasse. “Les agissements des pouvoirs publics, notamment le département de Benbouzid, visent essentiellement à casser notre organisation syndicale en voulant souiller notre image, en accusant notre mouvement socioprofessionnel d'avoir des tendances politiques. L'objectif du gouvernement est d'étouffer toute tentative d'organisation sociale autonome, consciente et efficace qui vise à construire la société civile”, explique Mériane. Et d'ajouter : “Nous avons décidé de geler le mouvement de débrayage en signe de gratitude à nos élèves qui ont exprimé leur solidarité envers les enseignants par des mouvements de protestation qui ont touché plusieurs wilayas du pays, et afin de leur éviter une année blanche.” Concernant le programme de rattrapage, le représentant du Cnapest refuse les propositions “imposées” par le ministère de l'éducation nationale sans l'accord des enseignants. “Le programme de rattrapage doit être proposé par les enseignants et non imposé par les représentants du ministère, car ces derniers ne sont pas aptes à établir un programme sans l'avis des professeurs. Par ailleurs, nous suggérons à Benbouzid une deuxième cession d'examen du baccalauréat, afin de donner à nos élèves toutes les chances pour réussir”, estime-t-il. Sur un autre chapitre, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) rappelle aux pouvoirs publics son attachement au combat syndical : “Nous continuerons à revendiquer au ministère du Travail et de la Sécurité sociale notre agrément syndical.” “Ce n'est que partie remise !” rappelle, sur un ton ferme, le Cnapest. Nabila Afroun Les parents d'élèves approuvent le programme de rattrapage La Fédération nationale des associations des parents d'élèves (Fnape) a donné son aval à l'application du programme de rattrapage proposé par le ministère de l'éducation lors de la rencontre de jeudi dernier. En effet, deux propositions concernant le rattrapage des cours ont été suggérées. La première concerne la réorganisation de l'année scolaire, en traçant un programme de travail spécial, avec des vacances de courte durée ne dépassant pas les huit jours, le prolongement de l'année scolaire et éventuellement le report de l'examen du bac au 10 juillet. La seconde proposition consiste à maintenir le programme scolaire habituel, avec une légère diminution des jours de vacances, le prolongement de l'année scolaire et le report de l'examen du bac. “Le 10 juillet n'est qu'une suggestion, c'est au gouvernement d'arrêter la date exacte de l'examen du bac”, affirme le représentant du ministère de l'Education nationale, promettant d'associer les enseignants du secondaire à la mise en place de ce projet. Rappelons que les deux syndicats autonomes, le Cla et le Cnapest, ont déclaré qu'ils refuseraient le programme de rattrapage au cas où il serait imposé par le ministère de l'Education nationale sans l'avis des professeurs. N. A. Des syndicalistes lancent un appel à la Centrale “L'UGTA doit défendre les profs radiés” "Nous, syndicalistes de l'UGTA, avons appris avec stupeur la décision de radiation à l'encontre des enseignants grévistes. Considérant que l'application de telles mesures sont antidémocratiques et contraires aux règles de l'exercice du droit de grève. Cette situation ne peut qu'aggraver encore plus le climat social déjà tendu dans l'ensemble des secteurs d'activités économiques et sociales. Au nom de l'unité d'action et de la solidarité avec les travailleurs, nous dénonçons la répression exercée par les pouvoirs publics sur les travailleurs pendant leur grève. Nous lançons un appel à l'organisation syndicale et à sa tête le secrétaire général de l'UGTA d'user de sa position pour intervenir auprès du gouvernement afin de rétablir les enseignants grévistes dans leurs droits en les réintégrant dans leur poste de travail et ouvrir les négociations pour la prise en charge de leurs problèmes socioprofessionnels.” Premiers signataires : Alger : Takdjout Amar (membre CEF textile et cuirs), Znati Benyoucef (SG Enaditexte, section textile, Aïteur Mohamed (organique Enaditexte, section textile). Béjaïa : Boudjaoui Karim (membre du bureau union wilayal de Béjaïa), Nasri Faras (CEF communaux), Bounser Kamel (syndicaliste, fédération des communaux), Youbi Moukrane (organique, union locale Amizour). Médéa : Ziane Abdelkrim (membre bureau union wilayale de Médéa), Hadjersi Mohamed (syndicaliste de l'Algérienne des eaux), Bouchnafa Mohamed (syndicaliste PTT), Feroumi Ahmed (syndicaliste de la formation professionnelle). Annaba : Denfir Ali (membre union locale El-Hadjar) Mila : Chentouf Ahmed (SG section des enseignants), Djouanbi Amar (SG agroalimentaire). Sétif : Beloudah Messaoud (fédération métallurgique et mécanique), Houchet Yacine (syndicaliste santé), Zerrari Khadra (syndicaliste FNTE). Souk-Ahras : Aouadjia Amar (syndicaliste, fédération des cheminots).