Permettre aux candidats concernés par la deuxième session du bac prévue à partir du 19 juin, c'est- à-dire au 13e jour du mois de Ramadhan de rompre le jeûne. Une information qui fait polémique cette semaine sur les réseaux sociaux. Dimanche, le Conseil théologique musulman de France a adopté une fatwa «permettant la rupture du jeûne en ce mois de Ramadhan aux candidats aux différents examens en été, pour le rattraper plus tard». «Exactement comme les sociétés ne peuvent pas se passer d'artisan, ni d'ouvrier, elles ne peuvent pas se passer des médecins, des ingénieurs, ni des enseignants de demain. Or, sans franchir ces étapes, c'est-à-dire ces examens, la construction de la société de demain ne peut pas se faire, ni même s'envisager», ajoute le communiqué de ce conseil créé en mai 2015 par l'Union des organisations islamiques de France. En juillet 2014, la même problématique s'était posée pour les joueurs de l'équipe nationale de football qui disputait la Coupe du monde au Brésil. «Rompre le jeûne est autorisé. Il faut rattraper les jours ensuite», estime le responsable d'une grande mosquée de l'ouest du pays. «Impossible de rompre le jeûne», rétorque l'imam d'un quartier populaire. «Le Ramadhan est obligatoire, c'est l'une des obligations de l'islam, donc les candidats se doivent de jeûner. Pour certaines situations précises, ils peuvent ne pas jeûner, si cela porte préjudice à leur santé, en cas de diabète par exemple», déclare Djelloul Hadjimi, président du syndicat des imams. «Il faut faire un bon s'hor : manger des sucres lents et boire beaucoup d'eau pour qu'ils puissent tenir longtemps», conclut-il.