Les comités de village de la commune d'Azazga organisent samedi prochain une marche populaire pour réclamer le départ des élus locaux. Un meeting populaire des comités de villages d'Aït Bouadda, de Cheurfa N Bahloul, de Flikki, de Hendou et d'Azazga (30 km à l'est de Tizi Ouzou), s'est tenu, hier dimanche, au niveau de la place centrale de la ville, face au siège de l'APC. Devant un public très nombreux, les délégués des villages, installés sur la terrasse du chantier du nouveau siège de l'APC d'Azazga, ont réitéré leur engagement à aller jusqu'au bout de leurs principale revendication, à savoir le départ de toute l'assemblée des élus locaux. Et pour montrer que tous les habitants des villages qui ont fermé l'APC depuis le 21 septembre dernier ne décolèrent pas, une grande marche populaire est prévue, samedi prochain, pour exiger ni plus, ni moins, la dissolution de l'assemblée. La marche démarrera devant le siège de la BADR pour sillonner la principale rue, jusqu'au siège de l'APC.Lors du meeting, M. Rachid Allouache, membre du comité de village de Cheurfa N Bahloul, est longuement revenu sur les motivations de leur action qu'ils jugent légitime et qui a enregistré une incroyable adhésion de la population de la commune d'Azazga. Encore une fois, l'orateur n'as pas manqué de mettre en exergue le mépris affiché de l'exécutif communal à l'endroit des comités de villages et des citoyens des quartiers. «L'APC, dit-il, est devenu un véritable bunker, où pour atteindre les bureaux des élus, il faut passer par 11 portes avec des agents revêches appliquant à la lettre les recommandations des élus, qui sont en théorie les représentants de la population». Les villageois qui campent toujours sur leurs positions ont laissé la commission d'enquête travailler en toute liberté pour défricher des dossiers relatifs à la gestion de l'APC. L'orateur a affiché la profonde amertume des villageois aux déclarations du wali. «On ne comprend pas la fuite en avant de l'administration avec à sa tête le wali qui déclare, à propos de la fermeture de l'APC, qu'il n'y avait rien de grave et qu'il appelle la population à la sagesse. Qu'il vienne ici pour s'expliquer sur les terrains squattés au vu et au su de tout le monde», s'indigne-t-il, ajoutant que «le wali n'a qu'une chose à faire, appliquer la loi, autrement dit, l'article 46 du code communal, en reconnaissant le dysfonctionnement de l'assemblée communale». L'orateur est revenu longuement sur le revirement de position des 13 élus qui après avoir manifesté au départ leur soutien aux actions villageoises, dans une déclaration écrite et signée de leurs mains en toute liberté, avec numéro de carte d'identité à l'appui, en lançant : «Ils n'ont pas encore fini leur travail au niveau de l'APC, ils veulent revenir pour l'achever. Ils ne le feront pas, ils seront comptables devant l'histoire et la population».