La moyenne des revenus pétroliers par habitant dans les 13 pays de l'OPEP devrait baisser à 503 dollars cette année. La chute des recettes pétrolières des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait s'accélérer en 2016, avertit l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui relève du département fédéral de l'Energie. Les revenus pétroliers des pays membres de l'Opep devraient chuter cette année à 341 milliards de dollars, contre 404 milliards de dollars engrangés l'année écoulée, font ainsi ressortir les dernières prévisions de l'EIA, reprises hier par l'APS. De janvier à mai derniers, avance encore le même organisme, le montant global de ces recettes a été de l'ordre de 121 milliards de dollars, alors qu'en 2015, les 13 pays membres de l'Opep ont engrangé un total de 404 milliards de dollars de revenus pétroliers à l'exportation. Des recettes déjà en chute de 46% par rapport aux 753 milliards de dollars réalisés en 2014, plombées par le retournement de la conjoncture pétrolière. A noter que les nouvelles projections établies par l'agence américaine prennent en compte des prix du pétrole et des niveaux de production des pays membres de l'Opep tels qu'anticipés dans son dernier rapport de juin sur les prévisions du marché pétrolier à court terme. L'EIA, est-il toutefois précisé, n'a pas intégré la production du Gabon, dont l'adhésion officielle à l'Opep ne sera effective qu'à partir de juillet prochain. Indiquant que l'Arabie Saoudite accapare à elle seule un tiers des recettes globales de l'Opep à l'exportation, avec un total de près de 130 milliards de dollars réalisé en 2015, l'Agence américaine calcule par ailleurs la moyenne des revenus pétroliers par habitant dans les 13 pays de l'organisation à 606 dollars durant l'année écoulée. Cette moyenne, anticipe-t-elle, devrait chuter à 503 dollars en 2016, avant de remonter à 621 dollars l'année prochaine. Une légère amélioration qui va, bien entendu, de pair avec celle attendue des recettes pétrolières globales des pays de l'Opep, qui devraient ainsi s'apprécier à 427 milliards de dollars en 2017 sous l'impulsion d'une hausse globale des prix, note en définitive l'EIA. Reste que selon le dernier rapport de l'AIE, le rééquilibrage attendu du marché pétrolier mondial en 2017 ne devrait avoir qu'un faible impact sur les prix du brut en raison des stocks excédentaires de production qui restent à écouler. Aussi, les pays de l'Opep — dont l'Algérie — risquent de continuer à pâtir encore plus sévèrement des incidences néfastes de la crise pétrolière sur l'état de leurs balances des paiements et surtout de leurs finances publiques. Dans ces dernières prévisions publiées la semaine dernière, le Fonds monétaire international (FMI) indiquait que les déficits budgétaires cumulés de l'Algérie et des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devraient atteindre près de 900 milliards de dollars sur la période allant de 2016 à 2021. La même institution situait le déficit budgétaire de l'Algérie en 2015 à quelque 16% du produit intérieur brut (PIB).