Pas moins de 7916 candidats, dont 2028 concourront en candidats libres, sont concernés à Ghardaïa par la décision du gouvernement de refaire partiellement les épreuves du baccalauréat. Près de la moitié (3852) de ces candidats sont des filles, dont 876 candidates libres. C 'est en effet un nombre assez important d'élèves qui sont concernés par cette deuxième session d'examens partiels, appelés à refaire leur bac du 19 au 23 juin. Les candidats les plus touchés par cette fuite des sujets sont ceux de la série sciences expérimentales, obligés de refaire 7 matières. Le nombre d'élèves de cette filière est de 3176 dont 1427 filles. Les élèves de la filière gestion-économie et maths sont également concernés. Il s'agit de 1063 élèves dont 646 filles pour la première spécialité, parallèlement à quelque 364 élèves dont 209 filles pour la deuxième spécialité. Craintes C'est dire toute la difficulté induite par cette deuxième session en ce qu'elle comporte comme stress et inquiétudes, tant pour les candidats que pour leurs parents. Et encore, il n'y pas que le facteur de l'appréhension de cette deuxième session qui inquiète tous les concernés. Cette fois, il faut le refaire en prenant en considération deux autres paramètres importants, l'un d'ordre biologique et l'autre climatique, qui interviennent en cette saison. D'abord, il s'agit de plancher à nouveau sur les questions en plein mois de jeûne ce qui, notamment et précisément, dans cette région caniculaire, la soif peut avoir des répercussions sur le rendement. L'autre facteur inquiétant est justement cette importante vague de chaleur qui ne s'estompe toujours pas et qui n'est pas près de s'adoucir selon les bulletins météo. Est-ce que la climatisation sera disponible dans tous les 37 centres d'examen, éparpillés sur 11 des 13 communes que compte la wilaya de Ghardaïa, et si tant est que ce soit le cas, sera-t-elle efficace, efficiente et suffisante ? C'est la question qui taraude l'esprit des candidats et de leurs parents. «Que voulez-vous qu'on fasse, nous n'avons pas le choix. Et comme il faut y aller, nous irons une seconde fois affronter les épreuves de cette deuxième session qui nous a été imposée par la faute des tricheurs, des magouilleurs et de tous ceux qui n'ont aucune conscience», tonne un jeune candidat de Sidi Abbaz, qui venait juste de retirer sa convocation pour l'examen. Défi Une mère de candidate, quant à elle, s'est félicitée de ce que «les faussoyeurs de l'école algérienne et les rétrogrades de tous bords, n'ont pas réussi à déloger cette grande dame de ministre de l'Education nationale qu'est Mme Benghebrit. L'Algérie doit être fière d'avoir une femme de cette trempe, de ce courage et de ce niveau. Toutes proportions gardées, je la compare à Mme Merkel. Que lui reproche-t-on ? Le fait d'être parvenue, et ce, pour la première fois depuis de longues années, à avoir une année scolaire sans aucune grève et d'avoir fait signer aux partenaires sociaux une charte de l'éthique ?» Analyse pas tout à fait partagée par son accompagnatrice qui enfonce le clou : «Non, le problème pour ces misogynes c'est que d'abord l'horreur c'est quelle soit une femme. Ensuite, le fait de prendre la courageuse initiative de revoir les programmes, les enrichir et ainsi élever le niveau de nos enfants. La modernité fait peur aux partisans de l'obscurantisme. Voilà tout.»