De nombreux projets demeurent encore en instance à El Milia. D'abord, on retient le cas d'une piscine semi-olympique, dont les travaux sont à l'arrêt depuis plusieurs années, après avoir atteint un stade de réalisation très avancé. Lancée dans le sillage des programmes d'équipement attribués à cette ville, cette piscine n'a pas bénéficié d'une rallonge budgétaire pour achever ses travaux. Le P/APC par intérim a cependant indiqué qu'il a évoqué le blocage de ce projet avec le wali pour le relancer. Il est à signaler qu'on estime à 1,5 milliard de centimes le montant de financement des travaux qui restent à accomplir. Non loin de là, soit juste à quelques pas de cette piscine, c'est le projet d'une crèche qui s'ajoute à la liste de ces réalisations qui n'ont servi qu'à engloutir des enveloppes budgétaires durant l'époque de l'opulence financière, qui a permis l'inscription de projets dont on s'encombre aujourd'hui. Plusieurs années après sa réalisation, cette crèche, qui subit l'usure du temps, est restée fermée sans la moindre exploitation. L'avis d'appel d'offres pour sa mise en concession est resté infructueux. «Si au moins on nous permet de changer sa vocation pour qu'on puisse l'exploiter à d'autres fins», se contentent de déclarer des responsables locaux. Sur la même liste figure un jardin public, resté fermé lui aussi. De ce jardin, il ne reste plus que des bancs saccagés, un portail défoncé et un sol jonché de déchets. Le comble est que personne n'ose s'y aventurer de peur d'être agressé par les bandes de délinquants qui y sévissent.