La deuxième session partielle du baccalauréat débutera aujourd'hui et s'étalera jusqu'à jeudi au niveau des centres concernés, comme décidé suite à la fuite des sujets lors de la session initiale. La réédition du scénario de la fuite et de la tricherie via les réseaux sociaux hante le ministère de l'Education nationale, qui rassure quant au bon déroulement des préparatifs : «Tout sera fait pour éviter la fuite des sujets.» Des mesures «draconiennes» ont été prises pour éviter toute fuite. Selon une source proche du ministère de l'Education nationale, il s'agit de la «centralisation» maximale de toute la chaîne de distribution, d'acheminement et autres aspects organisationnels de cet examen. Même si, comme, l'a confirmé Mme Benghebrit lors de sa dernière sortie médiatique, le déroulement de ces examens obéira aux mêmes dispositions techniques et d'organisation que la session initiale, le ministère a décidé de renforcer le dispositif, en réduisant au maximum la marge d'intervention des directions de l'éducation et en renforçant la présence des cadres du ministère chargés de superviser le dispositif durant toute la chaîne de l'acheminement des sujets, de l'Office national des examens et concours (ONEC) jusqu'aux salles d'examen. Selon la même source, le ministère a également décidé de réduire au maximum la durée de séjour des sujets loin de l'onec, organisateur de tout l'examen, à commencer par la réalisation des sujets. «L'acheminement de ces documents vers les centres de d'examen est compté en heures au lieu de jours, comme ce fut le cas par le passé», explique la même source, précisant que tous les moyens logistiques ont été fournis avec l'aide des services de sécurité qui accompagnent l'opération dans toutes ses étapes. Le ministère a en outre réduit la numérisation de ce processus, pour moins de risques, explique notre source, qui précise que «le dispositif classique est serré de sorte qu'aucune fuite n'est possible». L'Onec supervise avec de nouveaux membres Les informations recueillies au niveau du ministère de l'Education nationale font état du maintien du dispositif de l'onec à travers les commissions chargées de l'élaboration des sujets et leur acheminement vers les centres. «Et suite aux soupçons d'implication de plusieurs hauts responsables et autres cadres de cet organisme dans la fuite des sujets de plusieurs matières de la session de mai, la composante de ces commissions a été complètement changée.» Le ministère de tutelle a, dans le cadre des mesures «antifuite», laissé entendre qu'il demanderait la suspension de tous les réseaux sociaux durant la période de l'examen pour empêcher toute tentative de partage de sujet ou de fraude, mais cette information n'a pas été confirmée par les services du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Durant la session ordinaire de mai, certaines directions de l'éducation ont eu recours à des brouilleurs de réseau, comme l'a d'ailleurs confirmé le directeur de l'éducation d'Alger-Centre, mais sans que cette pratique soit revendiquée par la tutelle comme moyen antifraude. A souligner que 557 000 candidats sont concernés par la session partielle. 2072 centres de déroulement sont prévus, ce qui représente 81% des centres de la session ordinaire du baccalauréat. Les résultats seront publiés au plus tard le 15 juillet, selon le ministère de l'Education nationale. Les épreuves partielles concernent sept matières pour les sciences expérimentales, quatre pour les filières des mathématiques, maths techniques et gestion-économie et une matière pour la filière des langues étrangères. 38% de l'ensemble des candidats (818 518 au niveau national) passeront les épreuves partielles du bac, alors que 21% des candidats sont concernés par les matières en commun.