La justice est sur le qui-vive à Khenchela, vu le nombre d'arrestations dans les différents secteurs. Celui qui est actuellement le sujet de prédilection de la rue et qui fait couler beaucoup d'encre est le secteur sanitaire. En effet, plusieurs condamnations ont été prononcées la semaine dernière à l'encontre de plusieurs cadres du secteur sanitaire de Khenchela, dont des responsables encore en poste en dehors de la wilaya. L'enquête diligentée durant l'année 2001 par la brigade économique et financière a révélé un préjudice de 1,4 milliard de centimes dû à des opérations de surfacturation de la part de quatre fournisseurs. Ce n'est que mardi dernier que la justice a tranché dans cette affaire, condamnant 6 fonctionnaires du secteur à 5 ans de prison ferme pour faux et usage de faux et dilapidation de deniers publics. Une autre affaire est venue éclabousser le secteur sanitaire de Khenchela en ce début de semaine. Une famille a déposé plainte pour non-assistance après le décès dimanche dernier d'une vieille dame âgée de 85 ans. L'absence d'un médecin de garde aux urgences a engendré, selon cette famille, l'irréparable. Le parquet a décidé l'ouverture d'une enquête. L'autre affaire, aussi importante, concerne la condamnation de l'ex-maire de Ouled Rechach à une année de prison ferme et une amende de 10 000 DA. La cause est connue, dilapidation de deniers publics et complicité avec un pseudo-entrepreneur qui sera condamné à la même peine, d'une année de prison ferme. Enfin, la dernière affaire concerne la condamnation de deux citoyens pour appartenance à un groupe de soutien au GSPC. A signaler que sept autres personnes de la commune de Babar, distante de 30 km de Khenchela, ont été arrêtées et écrouées par le procureur du tribunal de Khenchela pour soutien à un groupe terroriste. Pour clore cette série de condamnations, le tribunal de Khenchela condamnera un ex-chef de service de la CNAS, chargé du tiers payant, une fonctionnaire de la même institution et trois pharmaciens à des peines de prison ferme de 1 et 2 ans, ainsi que le remboursement de 800 000 DA au profit de la CNAS.