La dernière opération d'attribution de logements concernant la 2e tranche du quartier Rahmani Achour, a engendré une tragédie durant ce premier jour de Ramadhan. En effet, sur les lieux on a pu rencontrer environ 120 familles vivant actuellement sous des tentes implantées à proximité d'égouts. Ces familles ont été recensées auparavant dans le cadre du relogement, mais lors de l'affichage des listes des bénéficiaires, elles ont été exclues pour différentes causes, notamment pour le fait que la plupart d'entre elles ont des logements ailleurs. Les plaignants affirment qu'ils ont été exclus de leurs maisons par la force publique avant que l'opération de démolition de leurs demeures ne commence. Beaucoup se sont empressés de faire des recours auprès du chef de daïra dans l'école primaire du même quartier au moment où leurs mobiliers étaient évacués. Sous l'une des tentes visitée, on a pu remarquer plus de trois familles, dont une vieille femme, Bouchahda Massaouda, propriétaire, âgée de 73 ans, exclue de la liste parce qu'elle vivait seule. Une autre femme, divorcée, âgée de 22 ans, à subi le même sort, les autorités ont jugé qu'elle n'a pas droit au logement. Par ailleurs, on apprend que le nombre de recours a atteint 1200, chiffre arrêté avant-hier en fin de journée. Notons que le chef de daïra a promis d'étudier tous les recours au cas par cas. Ces familles éprouvent une colère et un désarroi inimaginables en ce début du mois sacré et elles dénoncent avec force l'injustice dont elles sont victimes de la part des autorités locales. Il est à signaler aussi que lors des émeutes qui ont eu lieu dernièrement,on a compté plus d'une trentaine d'arrestations, selon des citoyens.