L'affaire des deux décès des 16 et 17 mai derniers, au niveau du bloc opératoire de l'hôpital régional, vient de prendre une nouvelle tournure. Rappelons qu'au mois de juin dernier, les parents des deux victimes, sceptiques quant aux causes et circonstances ayant entraîné la mort des deux patients sur la table d'opération et suspectant une bévue, ont intenté une action en justice contre le secteur sanitaire de Souk Ahras pour que toute la lumière soit faite sur le mystère de la mort de G.M., 67 ans, et C.D., 24 ans, qui avaient rendu l'âme dans des conditions contestées par leurs familles. Pour rappel, une commission d'enquête a été dépêchée par le ministère de la Santé pour déterminer les causes des deux décès. En concomitance à cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, une instruction judiciaire a été ouverte par la justice. En effet, nous avons appris, selon une source crédible, que 32 fonctionnaires de l'hôpital ont été entendus par le juge d'instruction, mercredi dernier, dans le cadre de l'enquête. Leur audition a duré plusieurs heures. Selon toujours la même source, le procureur de la République a, par ailleurs, placé le directeur du secteur sanitaire de Souk Ahras et six autres fonctionnaires de l'hôpital, dont un plombier, deux médecins réanimateurs, trois anesthésistes, sous contrôle judiciaire jusqu'à achèvement de l'enquête. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les épisodes liés à l'énigme de ces deux décès ne semblent pas encore finis, bien que la justice, aussi bien le procureur que les magistrats, ont travaillé d'arrache-pied pendant quatre mois pour traiter efficacement ce dossier et faire la lumière sur les circonstances de la mort des deux patients.