Les besoins d'investissement du groupe Sonelgaz avoisineront les 2377 milliards de dinars à l'horizon 2020. Les prévisions contenues dans le plan de développement à moyen terme (PMTE 2016-202) du groupe s'inscrivent dans un contexte d'évolution économique difficile du pays, caractérisé par la diminution des revenus de l'Etat et la rationalisation des dépenses publiques. Une situation qui n'empêche pas Sonelgaz d'axer sur ces programmes prioritaires en renforçant la conduite du développement des activités de production d'électricité, de transport et de distribution d'électricité et de gaz pour faire face à la forte demande d'électricité, l'amélioration de la qualité du service rendu à la clientèle et l'amélioration de l'efficacité de la gestion et des performances de façon générale. Selon les éléments du plan 2016-2020 publiés par la revue Algérie énergie, diffusée par le ministère de l'Energie, les sociétés du groupe devront prioriser leurs engagements d'investissement en tenant compte des impératifs liés aussi bien à l'amélioration du service public qu'à la rationalisation des dépenses et l'efficience de la gestion. A ce titre, la diminution du taux de pertes d'énergie constitue une priorité absolue au sens du groupe Sonelgaz. Il en est de même pour ce qui est de la réduction du portefeuille des créances (énergie et travaux). Ainsi, selon le groupe Sonelgaz, «les sociétés du groupe devront afficher les axes d'amélioration qui répondent à cette vision, laquelle se concrétisera à travers la mise en œuvre d'actions qui privilégient la satisfaction de la demande et la qualité du service rendu aux clients à travers la réalisation des programmes de développement dans les délais impartis ainsi que l'amélioration de l'efficience globale des entités par la décentralisation effective de la responsabilité de gestion». Dans le détail, il est à savoir que la puissance installée globale de la production d'énergie électrique durant le moyen terme (2016-2020) passera de 17 636 MW fin 2015, à 33 778 MW en 2020, soit une progression annuelle moyenne de 13,9%. Le programme de développement concerne la mise en service de plusieurs centrales électriques en cycle combiné et en turbines à gaz. Par ailleurs, le réseau de transport électricité passera de 27 348 km en 2015 à 41 925 km à fin 2020, soit un taux d'accroissement moyen de 9%. Le nombre de postes connaîtra également un taux d'accroissement moyen de 12%, passant de 306 en 2015 à 538 à fin 2020. Pour ce qui est de la distribution d'électricité, la clientèle nouvelle basse tension verra, selon Sonelgaz, un accroissement annuel moyen de 1,7% ; sur la période 2016-2020 passant de 355 299 nouveaux clients à fin 2015 à 368 005 à fin 2020. Les prévisions d'apport moyenne tension sur la même période connaîtront également une évolution de 1,7%. Pour ce qui est de l'activité gaz, le réseau de transport atteindra 24 927 km à fin 2020 soit un taux d'accroissement annuel de 7%. Un développement qui concernera principalement la réalisation de gazoducs infrastructurels liés à l'approvisionnement en gaz naturel du marché national et des nouvelles centrales électriques. Le volume de transport du gaz passera ainsi de près de 40 milliards de mètres cubes en 2015 à 49 milliards de mètres cubes à fin 2020, ce qui correspond à un taux annuel moyen de 7,3%. Selon Sonelgaz, les prévisions des ventes de gaz toutes pressions confondues suivront une évolution moyenne de 7,6%, soit 18 855 millions de mètres cubes à fin 2020. Le réseau de distribution de gaz passera en outre de 82,291 km en 2015 à 123 677 km à fin 2020, ce qui correspond à un taux d'accroissement annuel moyen de 8,5% en 2020.Zhor Hadjam