La vallée du Cheliff est considérée comme la région la plus chaude du nord du pays. A ce phénomène est venu se greffer un fort taux d'humidité rendant la vie infernale pour les habitants, comme c'est le cas actuellement. Est-ce dû au réchauffement climatique qui affecte toute la planète, à la dégradation de l'environnement, ou parce que la ville est construite dans le creux de l'oued Cheliff ? On peut incriminer tous ces facteurs à la fois, mais les deux premiers, de l'avis d'observateurs avertis, semblent les plus importants, car de mémoire de Chélifien, on n'avait pas connu pareille variation climatique avant les années 1980. A tel point que la plupart des foyers n'étaient pas équipés d'appareils de climatisation, hormis la cité administrative et la recette principale de la poste. Alors, comment la ville de Chlef est-elle devenue une fournaise où la température dépasse souvent 40° en été ? Les avis sont unanimes pour affirmer que la dégradation continue de l'environnement est la principale cause du problème. On dénonce, à ce propos, l'arrachage massif des arbres formant la ceinture verte autour du siège de la commune, l'assèchement de l'oued Cheliff, l'urbanisation accélérée en piémont et la forte pollution générée par le trafic important de véhicules. Il est évident que ce paysage de désolation rend la vie plus pénible et plus contraignante pour les habitants de ce grand carrefour, surtout avec l'absence de piscines, de lieux de loisirs et de détente et d'espaces verts. Dès lors, il serait utile que les élus locaux s'attellent à réunir les conditions matérielles qui puissent inciter les familles à sortir la nuit pour changer d'air.