La situation administrative des 56 logements des enseignants et des travailleurs de l'université Ferhat Mekki Abbas de Sétif (UFAS) demeure en suspens depuis plus de 28 ans. Les innombrables démarches entreprises par les infortunés citoyens qui ont frappé aux portes de nombreux responsables n'ont pas abouti. Le calvaire des occupants des immeubles situés désormais au beau milieu de la nouvelle cité administrative de Aïn Tbinet, où sont installées diverses directions de l'exécutif de la wilaya perdure. Ne voyant pas le bout du tunnel, ces pères de famille, dont certains ne sont plus de ce monde, reviennent une fois de plus à la charge. Ils remettent sur la voie publique le problème qui leur empoisonne la vie, rien que pour clarifier la situation d'un bien public «ignoré» depuis plus de 28 ans. Ils se battent pour mettre un terme à un imbroglio leur causant d'importants préjudices. «Malgré nos démarches, la situation des logements, que nous occupons depuis maintenant 28 ans, n'a pas changé d'un iota. Sollicités, les différents walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya, ainsi que les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur n'ont malheureusement donné aucune suite à nos doléances. Détenteurs de titres d'attribution délivrés par l'ancien recteur le 01/07/1994 et des décisions de désistement de l'université le 14/04/1999, nous ne comprenons pas pourquoi la situation administrative de nos logements, occupés pour certains d'entre nous depuis 1988, demeure ambiguë. Cette situation ne peut durer éternellement. Le plus navrant dans cette triste histoire, c'est les cas des collègues décédés ayant laissé derrière eux des familles qui ne savent plus où donner de la tête. On ne demande qu'une simple régularisation des logements que nous occupons légalement. Nous saisissons cette nouvelle opportunité pour demander l'intervention des autorités pour non seulement statuer sur ce cas, mais déterminer un organisme devant éventuellement percevoir les frais de location. Il faut savoir que nous ne payons aucun centime depuis des années. Le Trésor public, qui a financé la réalisation de ces logements, est le plus grand perdant dans cette affaire. Son manque à gagner se chiffre sans nul doute à des centaines de millions de dinars. Le moment est donc venu pour mettre fin à une telle situation. On souhaite que cet énième cri de détresse ne connaîtra pas le même sort que les précédents. On interpelle en outre les élus à différents niveaux pour qu'ils plaident la cause de 56 familles, tancées par ce flou», martèlent des habitants de 56 LPNI (logements publics non identifiés).