Maya Touzari, 17 ans, élève du technicum Dahmani Mohamed de Boghni (30 km au sud de Tizi Ouzou) a décroché son baccalauréat série sciences avec une moyenne de 18,82 sur 20. Elle est la meilleure bachelière de la wilaya de Tizi Ouzou. Son relevé de notes mentionne ses performances : 20/20 en mathématiques, 20/20 en sciences physiques, 19,5 en anglais, 19,5 en français, 19,5 en tamazight…. Maya Touzari a poursuivi une scolarité avec une grande vivacité. Son père nous a confié qu'il ne se faisait pas de doute quant à la réussite au bac de Maya, il s'interrogeait seulement avec quelle moyenne elle le décrocherait. Son père l'avait inscrite dès l'âge de 5 ans en cours préparatoire, mais eut égard à son intelligence, le directeur l'avait projetée en classe de première année avec des élèves plus âgés. Elle a passé les cycles primaire et moyen avec une facilité déconcertante. Pour Maya, sa réussite, elle la doit surtout au soutien de sa famille qui a placé ses études au dessus de tout, à l'instar de ses frères et sœurs. Le terrain est déjà préparé avec une mère pharmacienne de profession et un père intellectuel. La famille a de quoi être fière de leur fille qui a décroché brillamment le précieux sésame qui lui ouvre les portes des hautes études supérieures. Pour la suite de son cursus, Maya se projette dans un double choix, l'ESI (école supérieure d'informatique) de Oued Semar ou la fac de médecine. On pourrait donc, certainement, entendre parler d'elle à l'avenir. La performance d'Amal Amrane Amal, 14 ans, élève du CEM d'Aït Zikki, dans la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, a obtenu une moyenne de 18,48/20 au BEM, à la seconde marche du podium au niveau de la wilaya. Les conditions de scolarité à Aït Zikki, à 1500 m d'altitude, ne sont pas les mêmes qu'en ville. Elles sont rudes, avec des hivers qui font perdre de nombreuses journées de scolarité en raison de l'enneigement des routes durant des semaines. Il faut aussi marcher longtemps pour rejoindre le CEM, délocalisé à l'école primaire de Berkis après l'effondrement du collège en 2012. Amrane Amal, née 7 juillet 2002, débuta sa scolarité à l'école primaire d'Iguer Amrane où elle brilla parmi ses camarades. Elle obtint son examen de 5e avec 9,40/10. Au CEM, dès la première année, elle étonna ses professeurs, toutes matières confondues, par son intelligence et sa grande maitrise des mathématiques, des sciences et des langues. Entourée de sa mère, enseignante à l'école du village, Amal trouva, dès sa petite enfance, un soutien indéniable. «Je l'aidais, certes, mais elle a commencé vite à travailler de manière autonome. Elle arrivait à la maison avec des cours bien assimilés, ce qui la mettait dans des conditions sûres. J'étais contente de la voir se débrouiller toute seule d'autant plus que les résultats ne tardaient pas à venir avec des notes qui atteignaient les 20/20 dans toutes les matières, comme ce fut le cas au BEM», nous a confié sa mère, très heureuse. Amal a fait son choix pour son avenir. Elle voudrait, plus tard, faire des études de médecine.