Des pratiques douteuses, perpétrées à l'occasion des versements des indemnités accordées aux handicapés, ont été dévoilées. Il s'agit, en effet, de graves anomalies décelées à partir des listes nominatives des handicapés bénéficiant d'une aide financière de 3000 DA accordé par la DAS. C'est du moins ce qu'a déclaré le vice-président chargé des affaires sociales de l'APC. D'après l'élu, tout a commencé par une opération visant une révision périodique des listes surmentionnées. Des éléments relevant de la direction des affaires sociales de l'APC ont constaté des défaillances dans la classification. « Des handicapés dont l'infirmité est déclarée à 60%, figurent sur les listes relatives aux sujets handicapés à 100% », a déclaré le vice-président. En sus de cela, les handicapés décédés et ceux qui se sont établis en dehors de la commune ne sont pas rayés des listes. Ces dernières n'ont pas été assainies des années durant. « L'investigation amorcée dernièrement par les services habilités éclairera cette situation défavorable », estime le même élu. La tâche, qui consiste à élaborer et à réactualiser les listes, est, doit-on le mentionner, assignée à une employée. Celle-ci assumait la fonction de chef de service de la direction précitée relevant de l'APC : « Nous avons effectivement constaté de graves irrégularités à travers les listes nominatives qui n'ont pas été mises à jour. Pour cette raison, nous avons adressé un rapport détaillé au P/APC et au vice-président chargé de l'administration et des finances », a précisé notre interlocuteur. Réaction attendue : l'employée concernée a été suspendue par le conseil de descipline. Entre temps, certains membres du même conseil se sont retirés et refusent de sièger une autre fois. Ils ont estimé que le conseil de discipline est incompétent de traiter une telle affaire et que celle-ci relève du pénal. Comme convenus, le conseil s'est réuni de nouveau. Sans états d'âme Selon les précisions du vice-président chargé des affaires sociales, on a sollicité la présence de certains membres. Le directeur de l'administration de l'APC y a assisté. Finalement, on a décidé d'infliger une mise à pied de 8 jours à l'employée mise en cause. Mais en évoquant la possibilité d'un détournement qui serait commis à partir des indemnités, le vice-président chargé de l'administration et des finances a tenté d'éluder certaines anomalies. Toutefois, un fonctionnaire a été à l'origine de quelques irrégularités. « L'employée a certes commis des erreurs de classification, et a aussi omis de rayer les handicapés décédés. Il a été décidé qu'elle soit mutée vers le service de l'état civil », a-t-il affirmé. « Les services concernés du ministère des Finances nous ont déclaré verbalement qu'aucune somme d'argent n'a été détournée dans le cadre des indemnités », signale le vice-président avant de reconnaître : « Pour le moment, nous n'avons reçu de la part des services du ministère des Finances aucune correspondance infirmant un détournement commis dans ce cadre. » Mais concernant les visites effectuées récemment au siège de l'APC par les éléments de l'Inspection générale des finances (IGF) et par les éléments de la sûreté nationale, le même vice-président s'est contenté de déclarer : « Nous ne pouvons pas nous immiscer dans leur travail d'investigations. Ils mènent leur enquête à leur aise. Quant à nous, au niveau interne, nous poursuivons notre procédure jusqu'à la résolution finale de ce cas. »