Il y a le soleil, le ciel et l'oued qui suscitent une atmosphère agréable, baignant au milieu d'un entourage naturel, artificiel et époustouflant, forçant l'esprit, la raison et le cœur pour fonder une culture estivale fascinante. Cette endroit magnétise bien les accoutumés à la recherche de fraîcheur, de calme et de plaisir. On est à Hammam Melouane. Il est 11 heures, une chaleur torride en ce jour du mois d'août, la seule artère de la ville qui, d'habitude, grouille de visiteurs, de vendeurs à la criée «galettes, œufs durs, fromage salé fait maison, rien de cela, la place est vide, quelques familles déambulent d'un commerce à un autre, qui pour un souvenir artisanal, qui pour se nourrir devant des bicoques aménagées en restos, proposant des poulets rôtis où l'hygiène laisse à désirer. «Depuis qu'on nous a interdit d'installer les petites tentes au bord de l'oued comme à chaque saison estivale afin d'accueillir les nombreuses familles qui viennent passer la journée, la majorité des jeunes de Hammam Melouane sont partis ailleurs chercher leur gagne-pain qui était juste à côté de chez eux. Tout à changé ici, voyez l'oued, son débit diminue de plus en plus, avant c'était la source de revenus de toutes les familles de Hammam Melouane pendant l'été. Dommage !», regrette un jeune vendeur de galettes. Les eaux thermales de 39° à 44° étaient utilisées pour des cures contre le rhumatisme , les douleurs articulaires de toutes sortes, on y venait de partout, pour 30 DA le curiste restait presque une demi-journée dans le grand bassin du hammam se trouvant au contrebas du mausolée «Sidi Slimane», où, autrefois, nos grands-mères, avec des bougies et du henné, chantaient pour le plaisir du mausolée «Hammam Melouane Sidi Slimane, djinek bessaha wal amman....» . A la sortie ouest, juste après le pont, des jeunes ont transformé les abords de l'oued en petite station touristique, en proposant aux familles tables, chaises et parfois parasols. De petits bassins sont aménagés avec de grosses pierres pour le plaisir des bambins sous l'œil vigilant de leurs parents. Le souvenir de l'été 2015, où deux cas de noyade (enfants) reste encore gravé dans les mémoires, d'où cette vigilance. Magtaâ Lazrag , un village western Midi tapantes, en route pour Magtaâ Lazrag. Un centre situé à 5 km de la station thermale de Hammam Melouane au pied de la montagne. Il est totalement coupé du monde, hormis une antenne Mobilis, qui, selon un des habitants, tombe souvent en panne, deux commerces en alimentation générale, le café de l'auberge est presque vide, sa piscine avec une eau tiède, où se baignent trois enfants, sinon rien à l'horizon, les petits sentiers qui menaient à l'oued à travers les maisons ont été fermés par les habitants. La seule fontaine (robinet) du village qui jouxte l'antenne de l'APC est presque tarie. «Il n'y a pas longtemps, l'eau fraîche de ce robinet coulait à flots, les cinq sources sur les monts de Kef El Hammam se sont taries, la densité de l'oued n'est plus comme avant, faute de neige cette année, même les visiteurs se font rares, les quelques familles viennent se rafraîchir aux abords de l'oued et partent à la lumière du jour car l'éclairage fait défaut sur la route du retour», confie ammi Moussa, natif de Hammam Melouane et habitant Magtaâ Lazrag. Malgré la pauvreté et la nature rurale qui la caractérisent, Hammam Melouane, avec sa station thermale, ses montagnes , l'oued , les kiosques qui sont en construction aux abords de l'oued pour les jeunes et l'ouverture prochaine du tunnel, a tout les atouts qui peuvent faire de cette dernière un pôle touristique curatif et récréatif de première catégorie dans un futur très proche .