L'université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) débutera aujourd'hui à la salle de conférences de l'Institut des hydrocarbures de Boumerdès. Selon les organisateurs, le coup d'envoi de cette édition, qui s'étalera jusqu'au 22 du mois en cours, sera donné par le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, arrivé hier soir dans l'ancienne Rocher-Noir. Cette ville qui a abrité l'instance exécutive du GPRA au lendemain du cessez-le feu, le 19 mars 1962, s'est d'ailleurs parée de ses plus beaux atours pour la réussite du rendez-vous. Cet événement, devenu incontournable pour les militants et les défenseurs de la cause sahraouie, sera organisé sous le slogan «Fidélité au serment des martyrs», a précisé l'ambassade de la RASD à Alger dans un communiqué, ajoutant que l'édition sera dédiée à la mémoire du défunt président Mohamed Abdelaziz. Comme à l'accoutumée, plusieurs conférences et rencontres-débats sur la question sahraouie y seront organisées par les participants. La première communication intitulée «L'importance des groupes de pression dans la défense de la question sahraouie comme dernière colonie africaine» sera donnée par le politologue Saghour Abderrazak, directeur du laboratoire Droits et nouvelles technologies, Karim Khalfane et le professeur politologue Saoud Salah. M. Rezak Bara, conseiller du président Abdelaziz Bouteflika, lui, animera une conférence sous le thème de la «Protection du patrimoine sahraoui naturel et la bataille juridique entre enjeux politiques et économiques». D'autres conférences non moins importantes seront animées par l'historien Mohamed El Corso, le docteur Ahmed Hamdi et Me Tahar Eddine Ammari sur des thématiques liées aux mouvements de libération et à l'impact des médias dans la lutte contre le colonialisme.
«La lutte armée, un devoir national», selon Ghali Il faut dire que le regroupement des cadres de la RASD intervient dans un contexte particulier marqué par l'entêtement du royaume chérifien à ne pas reconnaître le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la possibilité de la reprise de la lutte armée par la Front Polisario. Hier, le président Brahim Ghali a affirmé dans une interview au journal italien La Stampa que «la lutte armée est un devoir national pour tous les Sahraouis et un droit reconnu par l'ONU aux peuples et pays colonisés.» Pour lui, «la décision du Front Polisario d'aller aux négociations avec le Maroc sous les auspices de la communauté internationale ne signifie pas l'écart de la lutte armée pour libérer les parties de la République sahraouie de l'occupation militaire marocaine.» Il y a trois jours, c'est le Parlement panafricain qui a appelé «les Nations unies à fixer une date pour la tenue du référendum pour l'autodétermination du Sahara occidental, la dernière colonie d'Afrique, pour décider de son propre avenir.» Il est à noter enfin qu'en plus des conférences-débats, l'université des cadres de la RASD sera marquée cette année par la mise en application de la convention de jumelage signée en 2014 entre la ville hôte et la commune de Boudjedour.