Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a réaffirmé que la lutte armée n'est pas une menace ou un moyen de pression politique, mais un devoir national pour tous les Sahraouis. «La lutte armée n'est pas une menace ou un moyen de pression politique. Elle est tout simplement, un devoir national pour tous les Sahraouis et un droit reconnu par l'ONU aux peuples et pays colonisés», a déclaré le président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario, dans une interview lundi pour le journal italien La Stampa. «La décision du Front Polisario d'aller aux négociations avec le Maroc sous les auspices de la communauté internationale pour parvenir à une solution négociée, pacifique et juste garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, ne signifie pas l'écart de la lutte armée pour libérer les parties de la République sahraouie de l'occupation militaire marocaine», a-t-il ajouté. «Le 14e Congrès du Front Polisario a réaffirmé que la formation d'une force militaire, puissante et prête à toute éventualité - y compris le retour à la lutte armée si c'est nécessaire- est une priorité stratégique permanente», a rappelé le chef de l'Etat sahraoui. Répondant à une question concernant la stratégie diplomatique pour les années à venir, M. Ghali a souligné qu'«elle demeure une priorité pour les autorités sahraouies qui usent de leurs efforts pour récolter plus de reconnaissance à la République sahraouie à travers l'ouverture de nouvelles ambassades et bureaux du Front Polisario à travers le monde, y compris à l'ONU qui reconnaît le Front Polisario comme seul représentant légitime du peuple sahraoui». «En mars dernier, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, accompagné de son envoyé personnel Christopher Ross, a effectué une visite historique pour la première fois aux camps des réfugiés sahraouis et les territoires libérés de la République sahraouie à Bir Lahlou durant laquelle il a qualifié la présence marocaine au Sahara occidental d'occupation illégale», a-t-il rappelé.