De nombreux citoyens de la ville de Mostaganem se plaignent des vieilles bâtisses en ruine qui représentent un réel danger pour les riverains, notamment les enfants qui jouent aux alentours. Certaines se sont transformées, après avoir été «vidées» de leurs occupants et démolies à moitié, en véritables refuges pour les dealers et vendeurs illégaux de boissons alcoolisées. La démolition totale de ces vieilles bâtisses en ruine, éparpillées à travers plusieurs quartiers de la ville, à l'instar du Plateau de la marine et Derb, traîne toujours. Selon un responsable à Mostaganem, le problème est dû au manque de moyens matériels, et notamment financiers, pour mener à bien les travaux d'éradication et récupérer de facto l'assiette pour l'affecter au portefeuille foncier de la commune. Par le passé, les services concernés ont classé les bâtisses évacuées en deux catégories : la première concerne les immeubles dans un état de dégradation avancée qui seront complètement rasés alors que la seconde concerne les immeubles dont les façades représentent un cachet architectural historique. Pour rappel, en 2012, plus de 4 300 vieilles habitations réparties à travers les quartiers du Plateau de la marine, de Tigditt, du Derb, de Tobbana et Kadous El Meddah, en plus du centre-ville, ont fait l'objet d'une expertise. Pour les bâtisses et immeubles menaçant ruine, c'est la destruction totale, pour ceux dont l'état nécessite une réhabilitation, cette dernière sera menée «avec méthode, technique et compétence», nous dit-on. La superficie totale concernée s'élève à près de 150 hectares. L'opération en question est inscrite à l'actif du ministère de l'Habitat et a été confiée aux experts du CTC. Concernant ce dossier, plus de 1 000 familles ont été relogées, indique-t-on. Malheureusement, ce problème du vieux bâti dépassant un siècle, continue toujours de poser problème à Mostaganem.