Les inscriptions universitaires se sont clôturées, hier, avec un taux de bacheliers inscrits dépassant les 95%, même si certains nouveaux bacheliers contestent leurs orientations. Mis à part le choix de filières, plusieurs remettent en question les critères de leur orientation vers des établissements universitaires situés loin de leur lieu de résidence. Ceci les obligeant, à défaut de faire des recours, à prendre des chambres dans les cités universitaires. Juba, un jeune bachelier, en est un cas concret. Même si la spécialité qu'il a désirée, sciences et technologies, existe à Alger, il a été orienté vers l'université de Bouira. Un pôle universitaire jugé trop loin pour lui. Une jeune fille, Sabrina, s'est vue orientée vers le pôle universitaire de Boumerdès alors qu'elle réside à Bouira. Cette dernière relève encore un problème plus «grave» : les conditions d'orientation. D'après Sabrina, il est préjudiciable de prendre en considération la moyenne générale de l'étudiant et non celle des matières dans lesquelles il excelle. Dans son cas, elle a été privée de la spécialité langues qu'elle désirait bien que ses notes dans ces matières soient excellentes. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'orientation vers les établissements universitaires se fait selon la moyenne de l'étudiant. «Etant donné la charge sur les universités des grandes villes et le nombre limité de places pédagogiques, la moyenne tolérée pour une filière peut y être élevée. Le surplus de demandes est orienté automatiquement vers les établissements universitaires les plus proches en prenant la moyenne d'accès», explique un responsable au ministère. Concernant l'orientation basée sur la moyenne générale, notre source s'est montrée positive quant à la révision de ce critère après la réforme du baccalauréat. Pour notre source, le nombre des recours cette année est insignifiant par rapport au nombre global des bacheliers concernés par la nouvelle rentrée universitaire 2016-2017. Dans ce sens, le ministère de l'Enseignement supérieur a enregistré 7000 recours sur un total de bacheliers dépassant les 330 000. Depuis la wilaya de Béchar, où il a effectué une visite de travail et d'inspection à l'occasion de la clôture des inscriptions universitaires, le ministre du secteur, Tahar Hadjar, a donné rendez-vous aux 17 000 nouveaux bacheliers ayant raté, pour une raison ou une autre, les inscriptions en ce mois d'août de les faire en septembre prochain. Signalons que la prochaine rentrée universitaire verra l'ouverture de 100 000 nouvelles places pédagogiques assorties de 55 000 lits d'hébergement dans les différentes universités du pays, et ce, grâce aux infrastructures réceptionnées récemment. L'Algérie compte actuellement 1,6 million d'étudiants.