L'orientation se fait selon le nombre de places disponibles et la demande sur la filière. L'inscription définitive se fait selon la combinaison entre quatre critères : le vœu de l'étudiant, la moyenne obtenue au bac, les capacités d'accueil de chaque filière et de l'établissement puis le critère régional. Comment se déroulent les inscriptions universitaires à la Faculté d'Alger ? Au cinquième jour du début de l'opération, nous avons inscrit 2000 étudiants, ce qui représente 45% du nombre total des places pédagogiques que nous ouvrons cette année, estimées à plus de 4900. Les inscriptions se sont bien déroulées grâce à la préparation et à l'organisation mises en place, ainsi qu'à l'encadrement pédagogique que nous avons mobilisé pour fournir les orientations nécessaires aux nouveaux bacheliers. Il faut souligner que, cette année, nous ne gérons que les inscriptions des trois facultés de médecine, de sciences islamiques et de sciences juridiques. L'inscription se fait dans les trois sites en accueillant les étudiants sur place. Ce qui a encore facilité l'opération et nous a permis une meilleure maîtrise de l'encadrement vu que le flux des étudiants est moins important, il est passé de plus de 20 000 étudiants à moins de 5000. Nous avons aussi ouvert l'inscription en ligne puisque l'étudiant peut effectuer son inscription là où il est à distance, comme il peut venir aux structures ouvertes au sein de la faculté pour avoir l'orientation nécessaire. Outre les inscriptions, les étudiants y trouveront les bureaux des œuvres sociales pour s'inscrire à la bourse, au transport et à la chambre universitaires. L'inscription en ligne est une excellente chose mais beaucoup d'étudiants se trouvent aujourd'hui perdus à cause de la mauvaise orientation ou des erreurs. Comment peut-on y remédier ? Les gens font une confusion entre changement de filière et recours. Le recours doit être fondé et intervient suite à une erreur de calcul de moyenne ou autre. C'est rare, mais théoriquement, ça peut arriver. L'autre cas de recours fondé est lié au fait que l'étudiant remplit les conditions mais il n'est pas orienté vers la filière qu'il a choisie. Ce sont les deux seuls cas où l'étudiant peut faire un recours et demander à réexaminer son dossier. Mais actuellement, nous avons remarqué que les étudiants ne lisent pas bien les formulaires et tombent dans des erreurs qui nécessitent un changement de filière. L'orientation se fait selon le nombre de places disponibles et la demande sur la filière. L'inscription définitive se fait selon la combinaison entre quatre critères : le vœu de l'étudiant, la moyenne obtenue au bac, les capacités d'accueil de chaque filière et de l'établissement puis le critère régional. Actuellement, les étudiants mal orientés peuvent-ils avoir un droit de recours ? Oui, parfois c'est possible. S'il y a des possibilités dans l'établissement, pourquoi pas. L'objectif essentiel, c'est d'inscrire les étudiants et de répondre au maximum à leurs vœux à condition qu'ils remplissent les conditions pédagogiques et que cela ne cause pas d'autres problèmes au niveau de l'hébergement. Cette année, l'université recevra un nombre important d'étudiants, mais le nombre de places pédagogiques est parfois le même ou moindre que l'année dernière. Comment se fera l'orientation de tous les étudiants ? Pour l'Université d'Alger, les choses n'ont pas changé depuis l'année dernière. En tous, nous avons 4933 étudiants affectés à l'Université d'Alger dont 521 pour la médecine, 375 pour la pharmacie, 308 pour la chirurgie dentaire, 2999 pour la faculté de droit et 500 pour les sciences islamiques. Après examen des recours, on nous rajoute une cinquantaine ou une centaine de places que nous pouvons gérer sans aucune difficulté. La filière d'interprétariat a été supprimée cette année de la liste des choix. Pourquoi ? La filière d'interprétariat ne dépend plus de l'Université d'Alger. Elle est intégrée à l'Université de Bouzaréah. On veut créer un institut supérieur d'interprétariat car nous avons remarqué que l'enseignement de cette filière demande plus de consolidation de connaissances. Ainsi, le recrutement dans ce nouvel établissement qui sera ouvert dans quelques années va se faire à partir de la licence. En attendant, nous continuons à gérer les promotions des années précédentes jusqu'à la licence. Les inscriptions ont porté sur le système LMD uniquement. Est-on passé à la généralisation de ce système ? Oui, absolument. Cette année, tous les étudiants sont inscrits et suivront un cursus universitaire en LMD. La phase transitoire marquée par la mise en place des deux systèmes classique et LMD a été clôturée cette année, après quatre ans d'application. Nous avons jugé que le moment est opportun pour passer à une nouvelle étape et généraliser l'enseignement LMD à toutes les spécialités, sauf la médecine, comme vous le savez, où l'enseignement est unifié dans le monde entier. Où en est l'opération de restructuration de l'Université d'Alger ? L'Université d'Alger est éclatée en trois facultés, à savoir la Faculté d'Alger, celles de Bouzaréah et de Dély Ibrahim. C'est la 7e réorganisation depuis l'indépendance. Ce changement est dicté par la conjoncture et répond à un souci de meilleure gestion pédagogique et administrative. Actuellement, les trois universités sont autonomes que ce soit sur le plan pédagogique, administratif ou financier, après avoir passé l'étape transitoire qui a duré deux ans. Propos recueillis