Le mouvement El Islah est le premier parti à clarifier sa position sur les prochaines élections législatives prévues en 2017. Intervenant lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger, le secrétaire général de ce parti, Djilali Ghouini, a annoncé l'intention de sa formation de prendre part à cette joute. Selon lui, El Islah, un des trois partis composant l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), «est prêt à prendre part aux prochaines législatives qui sont une occasion à saisir». Dans ce sens, Djilali Ghouini souligne que ce rendez-vous reflète la démarche du mouvement dans le cadre de la poursuite de l'action politique visant à consacrer le projet de développement et de prospérité de l'Algérie. La participation d'El Islah à ces élections constitue, a-t-il soutenu, une occasion pour resserrer les rangs et renforcer le «front interne du parti pour faire face aux défis». Ce faisant, le secrétaire général d'El Islah appelle tous les acteurs politiques à s'engager dans un dialogue national «réel et sérieux» pour sortir avec une plateforme consensuelle devant garantir la préservation de «l'intérêt suprême du pays». Abordant les derniers textes de loi adoptés par le Parlement, notamment la loi électorale et celle relative à la création de la haute instance nationale de supervision des élections, Djilali Ghouini appelle à leur gel. Le secrétaire général d'El Islah a enfin appelé à la levée du gel des projets de développement pour faire face à la situation sociale actuelle, déjà complexe du fait de certaines décisions, notamment celles relatives à l'abrogation de la retraite proportionnelle. El Islah, qui vient juste de se retirer du Pôle du changement que conduit Ali Benflis, est ainsi le premier parti de l'opposition à annoncer son engagement dans la course à l'Assemblée populaire nationale (APN). Mais cette fois-ci, il sera appelé à constituer ses propres listes, car un de ses alliés dans l'AAV, le MSP, n'est pas près de reconduire cette expérience.