Amar Saâdani , Ahmed Ouyahia , Amara Benyounès , Amar Ghoul L'approche de la révision de la Constitution et l'échéance des sénatoriales sont deux rendez-vous alléchants qui secouent les partis. Ça parle dans tous les sens. Anciens responsables, personnalités politiques et partis investissent le terrain. La galerie n'a jamais été aussi animée comme c'est le cas actuellement. La classe politique est dans tous ses états. Après un long silence, les acteurs politiques exploitent toutes les sorties pour faire leur show. Meeting, conférence régionale, université d'été, sont autant d'activités qui ont meublé l'actualité nationale durant ces deux derniers jours. Le jeu en vaut la peine! L'approche de la révision de la Constitution et l'échéance des sénatoriales sont deux rendez-vous alléchants qui font chambouler les partis. Qu'ils soient de l'opposition ou de la coalition, ces derniers se lancent dans une course contre la montre pour vendre leurs idées. Le parti majoritaire réinvestit la scène. Le secrétaire général reprend son bâton de pèlerin. Amar Saâdani était vendredi dernier à Oran où il a animé une conférence régionale avec les militants du parti. Le chef du parti a saisi cette première sortie en dehors de la capitale pour revendiquer la révision des codes communal et de wilaya. «Il faut revoir les lois relatives aux élections et aux Assemblées», a-t-il plaidé en qualifiant les Codes communal et de wilaya «d'injustes». Abordant le rendez-vous des sénatoriales, M. Saâdani a rappelé les droits et devoirs de l'élu du parti FLN aux assemblées appelant les mouhafadate à le soutenir et à l'orienter, soulignant que «l'élu à l'Assemblée communale, de wilaya ou nationale est choisi par un parti honnête, propre et nationaliste». Le parti du RND a également marqué l'actualité en rejetant à son tour l'initiative de front national lancée par le secrétaire général du FLN. Lors d'une réunion du secrétariat national tenue vendredi dernier au siège du parti, M. Ouyahia a répondu par la pareille à son allié du FLN estimant que l'initiative n'a pas encore mûri. Le parti de Tajamoue Amal El-Djazair n'a pas manqué son rendez-vous hebdomadaire. Son président Amar Ghoul est revenu sur le dernier communiqué de la présidence de la République sur les changements opérés au sein du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS). «C'est un communiqué qui vient clarifier certains points et démentir aussi les thèses visant à noircir le tableau Algérie et briser tout espoir dans le pays», a déclaré M. Ghoul lors de l'ouverture de la réunion des présidents des bureaux de wilaya de son parti. S'agissant de la révision de la Constitution, M.Ghoul a renouvelé l'appel de TAJ pour une «Constitution consensuelle au service de l'Algérie, qui consacre la séparation des pouvoirs et définit les prérogatives de chaque institution». Le président du Mouvement populaire algérien, Amara Benyounès, a renoué avec l'activité politique. Il a tenu ce week-end son université d'été où il s'est exprimé sur plusieurs sujets d'actualité. A l'instar des partis de la coalition, ceux de l'opposition étaient nombreux à s'exprimer. Le secrétaire général du mouvement El-Islah, Filali Ghouini, a appelé, à partir de M'sila, à un dialogue national «sérieux» entre le pouvoir et l'opposition pour parvenir à un consensus national. Lors d'une rencontre qu'il a tenue à M'sila, M.Ghouini a estimé que «les mécanismes de l'action politique sont absents à cause du rejet par le pouvoir de la requête du mouvement en faveur d'un dialogue global avec tous les partenaires politiques autour des grandes questions nationales». Le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali s'est rendu vendredi dernier à Batna où il a tenu une rencontre régionale. M.Djilali a appelé les courants politiques à respecter les règles du jeu de la démocratie et à proposer une alternative à la société algérienne confrontée, a-t-il dit, «à de nombreux problèmes». Le MSP n'a pas déserté sa place. Son président, Abderrazak Makri est revenu samedi dernier pour afficher sa position sur l'initiative du front national. «L'opposition algérienne n'est pas disposée à être bernée de nouveau», a-t-il affirmé en allusion à la proposition d'Amar Saâdani. L'ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche a réapparu de nouveau pour lancer un appel à l'institution militaire afin de mettre fin à «la sacro-sainte règle de la cooptation» qui permet d'alterner des hommes et des équipes au sein du pouvoir sans pour autant changer le mode de gouvernance.