Les législatives divisent les partis islamistes. La participation à cette joute électorale partage cette mouvance. Hier, le secrétaire général du mouvement El Islah, Djilali Ghouini a coupé l'herbe sous les pieds du MSP. M.Ghouini a annoncé à Alger que sa formation était prête à participer aux prochaines élections législatives prévues en 2017. Lors d'une conférence de presse animée au siège du parti, M.Ghouini a affirmé que le mouvement El Islah était «prêt» à prendre part aux prochaines législatives qui sont, a-t-il, dit «une occasion à saisir». Il a souligné à l'occasion que ce rendez-vous reflètait la démarche du mouvement dans le cadre de la poursuite de l'action politique visant à consacrer le projet de développement et de prospérité de l'Algérie». La participation d'El Islah à ces élections constitue, a-t-il soutenu, une occasion pour resserrer les rangs et renforcer le «front interne du parti» pour faire face aux défis». M.Ghouini a appelé à cet effet tous les acteurs politiques à s'engager dans un dialogue national «réel et sérieux» pour sortir avec une plateforme de consensus devant garantir la préservation de «l'intérêt suprême du pays». Il a également plaidé pour «le gel des deux textes de loi relatifs aux élections et à la haute instance nationale de supervision des élections, adoptés par le Parlement». Le secrétaire général d'El Islah a enfin appelé au non-gel des projets de développement pour faire face à la situation sociale actuelle, déjà complexe du fait de certaines décisions, notamment celles relatives à l'abrogation de la retraite proportionnelle. Cette disposition à prendre part aux législatives tranche avec l'hésitation du MSP. Le parti de Makri tempère encore et n'arrive pas à trancher même s'il n'a pas fermé les portes de la participation préférant peser le pour et le contre et scruter la direction du vent ou peut-être même négocier sa participation. Le président du parti, Abderrezak Makri a largement abordé cette question dans son discours qu'il a prononcé à l'ouverture de l'université d'été du parti qui s'est déroulée au début de ce mois à Zéralda. Sachant que cette question fait l'objet d'une vive polémique au sein de l'opposition, le patron du parti a largement débattu de cette question sans pour autant lever le doute. «Nous sommes parfaitement conscients que la prise de décision requiert une grande responsabilité», a affirmé le président du parti en estimant que se précipiter au boycott est une annonce qui met fin à l'espoir de servir le peuple et, annoncer la participation d'avance peut mettre le parti dans une situation mal à l'aise. Le MSP préfère examiner profondément la question avant de trancher lors de conseil consultatif du parti qui se tiendra en septembre prochain.