La Ligue de football professionnel (LFP) a réuni, lundi à Sidi Moussa, l'ensemble du corps des délégués de match et de la sécurité qui seront à pied d'œuvre au titre de la saison 2016-2017. Ce rendez-vous était important. Il a été programmé par la LFP quelques jours après la directive de la Direction générale de la Sûreté nationale portant sur «les nouvelles dispositions de sécurisation des rencontres de football», suite à la décision du retrait progressif du service d'ordre des rencontres de football. Dorénavant, les organisateurs (fédération, ligues, clubs) seront responsables d'une partie de la sécurisation des aires de compétition, en collaboration avec la police. Dans le document remis aux séminaristes, il est précisé que «la décision prise portant sur le retrait progressif des forces de police de l'intérieur des enceintes sportives consiste à réduire significativement l'effectif opérant des tâches et servitudes propres aux organisateurs (accueil, orientation, contrôle des billets)». Ces tâches seront assumées par l'organisateur. Les délégués à la sécurité de la LFP devront assumer les missions sus-mentionnées avec l'aide et la collaboration des clubs, qui devront compter sur des stadiers pour assurer les fonctions desquelles la police s'est désengagée. Les délégués à la sécurité auront un rôle central. La journée d'étude organisée lundi au profit des personnes chargées de la sécurité lors des rencontres officielles a permis aux organisateurs de développer les axes de travail des délégués. Ils auront la lourde tâche, avec l'organisateur, de répondre à la situation induite par «le retrait des forces de police des tribunes et gradins ainsi que des espaces de séparation entre les supporters et la main courante le long du grillage du stade». La réunion technique d'avant-match va revêtir un caractère capital. Elle ne sera plus «bazardée», comme c'était souvent le cas les saisons précédentes. Cette saison (2016-2017), c'est «le commissaire du match, avec l'organisateur (club), qui gérera la présence des personnes autorisées à accéder à la main courante, notamment pour les journalistes», comme l'indique le document distribué lundi au Centre technique national à Sidi Moussa. La protection des arbitres relèvera de la police (9 policiers dont un cadre) dont les membres seront clairement identifiés (survêtement avec logo, police). Les agents du service d'ordre «seront appelés à intervenir au niveau de la main courante sur réquisition du commissaire du match en cas de violation du règlement intérieur», précise la circulaire de la DGSN. Le corps des délégués devra vite s'adapter à la nouvelle situation dictée par la décision de la DGSN de retirer progressivement ses éléments de l'intérieur des enceintes sportives. C'est le défi que les organisateurs des compétitions de football (fédération, ligues, clubs) doivent impérativement relever dans les meilleurs délais.