Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, veut rassurer sur les délais de livraison du programme de logements AADL 1 qui concerne les souscripteurs de 2001-2002. En visite hier à la Grande Mosquée d'Alger, le ministre a affirmé que «le dossier concernant les projets AADL 1 sera bientôt bouclé». Selon lui, les projets sont bien avancés. Leur réception devrait donc intervenir «d'ici fin décembre pour les wilayas de l'intérieur du pays et d'ici février 2017 pour ceux de la capitale». Abdelmadjid Tebboune, qui est très critiqué sur les retards accusés dans la livraison de ce programme, assure ainsi que «le taux d'avancement pour la capitale atteindra d'ici la fin de l'année les 60% à 65%». Autrement dit, ils sont au stade des finitions. Le programme AADL 1 concerne, faut-il le préciser, les malheureux souscripteurs de 2001 et 2002 qui n'ont pas pu décrocher un logement. Relancée en grande pompe en 2012, la formule location-vente a ciblé d'abord les anciens souscripteurs. En 2013, le ministère de l'Habitat a lancé une nouvelle opération de souscription appelée AADL 2 qui a connu un engouement inattendu. Plus de 400 000 postulants ont déjà versé la première tranche pour l'acquisition d'un logement dans cette formule. D'autres ont même versé la deuxième tranche. Mais jusqu'à présent, ils ne voient rien profiler à l'horizon. Le ministre de l'Habitat affirme que le programme en question est maintenu malgré la crise, mais il annonce une éventuelle révision à la hausse des prix de ces logements. Hier encore, Abdelmadjid Tebboune avait évoqué une probable augmentation du prix des mensualités qui variera entre 19% et 23%. Le prochain versement de la deuxième tranche a été fixé à 25% du prix global du logement. Si les souscripteurs au programme AADL 2 peuvent être soulagés du maintien du montant de l'apport initial, ils restent inquiets quant à la révision à la hausse des mensualités qui vont être versées à l'AADL durant une vingtaine d'années. «Dans certaines wilayas, les souscripteurs de 2013 pourront bénéficier de leur logement dès le mois de septembre, à l'instar des wilayas de Khenchela et Batna», a annoncé M. Tebboune qui n'a cependant pas avancé de délai pour Alger, qui constitue le gros de ce programme. Le ministre de l'Habitat a abordé, dans ce sillage, la possibilité pour les souscripteurs qui disposent de moyens financiers de payer leur logement cash. «Nous allons prendre des mesures d'encouragement dans ce sens», a-t-il assuré. «Pour les souscripteurs AADL 1 qui veulent payer sur une période de 5 ans au lieu de 10, ils sont les bienvenus. Et pour cette catégorie, la période où le logement ne peut être vendu ni loué pourrait être diminuée», a-t-il précisé. Abdelmadjid Tebboune a même affirmé que «cette mesure a été proposée au Premier ministre pour validation». Se voulant rassurant, il a indiqué que le calendrier de distribution des logements pour les souscripteurs 2001-2002 et l'évaluation de l'avancement des travaux des projets AADL 1 et 2 ont fait l'objet d'une réunion la semaine passée. Il affirme que tous les représentants de l'agence AADL ont été réunis sous son égide pour faire un bilan. Le ministre a reconnu néanmoins le retard enregistré dans le démarrage des projets AADL 2 à Tizi Ouzou, Blida et Bouira en raison de problèmes de foncier. Il indique qu'à Tizi Ouzou, «l'opposition de citoyens à l'implantation de ces projets sur plusieurs sites a particulièrement bloqué le lancement du programme affecté à cette wilaya». Le ministre explique également qu'à Blida, où 20 000 souscripteurs AADL 2 sont enregistrés, «les autorités locales n'ont pas encore tranché sur le choix du foncier, ce qui a retardé le lancement des chantiers». Dans la wilaya de Bouira, poursuit Abdelmadjid Tebboune, il y a un programme de 1200 logement AADL qui n'a toujours pas démarré, malgré la sélection de l'entreprise de construction et l'achèvement des études en 2013. Le ministre assure qu'il sévira contre les responsables négligeants ou pas suffisamment efficaces dans la gestion.