Le projet d'un barrage d'une capacité de 155 millions h-m3, d'un coût de 19 milliards de dinars et qui s'étend sur une superficie de 9000 hectares a fait de la région de Oued Melleg, dans la daïra de Taoura, un chantier grandeur nature, où des centaines d'engins bravent depuis des mois une nature hostile et une topographie des plus contraignantes. D'une hauteur de plus de 51 m et ses 13 km de longueur, ce mégaprojet est déjà à 85% de taux de réalisation. Il assurera, dès les premiers mois de l'année 2017, l'alimentation en eau potable de plusieurs communes avoisinantes des wilayas de Tébessa et Souk Ahras. Le complexe de transformation du phosphate et dérivés, implanté dans la commune de Oued El Kabarit, sera, d'ici là, opérationnel avec les moyens nécessaires à sa mise en fonctionnement, avec une source d'eau dans sa proximité. Le ministre des Ressources en eau, Abdelkader Ouali, en visite de travail à Souk Ahras, samedi, a déclaré: «Il important de cerner les objectifs et d'œuvrer pour s'assurer d'une priorité, celle du renforcement de l'alimentation en eau potable au profit des populations habitant les communes environnantes». Il parlera, au même titre, de projets en aval du barrage, du renforcement des espaces d'irrigation et de l'essor socioéconomique de la région, appelée dans un avenir proche, à opérer un bond en matière d'investissements. «Pensez à toutes ces activités qui vont accompagner la mise en activité du barrage, de quoi donner une dynamique aux activités de montage, d'assainissement et de contrôle», ajoutera-t-il, tout en évoquant les retombées du projet en matière de création de postes d'emploi. Les 500 postes de travail directs prévus pour les premiers mois de son ouverture et les 1500 autres qui seront assurés par le complexe de Oued El Kabarit, sont susceptibles de porter à 5000 le nombre global des débouchés, transport privé et services inclus, et ce avant la fin de l'année 2017, a-t-on appris auprès de plusieurs responsables et élus des communes de Sidi Fredj et Oued El Kabarit et d'El Ouenza dans la wilaya de Tébessa. À noter que cette dernière wilaya, qui connaît une forte pression en matière de demande en eau potable, a récemment bénéficié d'un quota supplémentaire de 5000 hm 3/j assuré par le barrage de Aïn Dalia (Souk Ahras). Ce dernier vient de connaitre un allègement depuis le renforcement de la wilaya d'Oum El Bouaghi par l'eau du barrage de Beni Haroun dans la wilaya de Mila. La wilaya de Souk Ahras qui assure, pour rappel, l'AEP des wilayas de Tébessa, Oum El Boughi et une partie de la wilaya de Guelma, portera avec la réalisation du barrage d'Oued Melleg ses capacités à un niveau meilleur.