Les familles algériennes n'en ont pas fini avec le casse-tête des dépenses. Encore une fois, les portefeuilles sont mis à rude épreuve. Après les vacances et la fête de l'Aïd, les ménages algériens sont à l'heure de la rentrée. Pour accueillir cette nouvelle année scolaire dans les meilleures conditions, les parents s'activent pour fournir le trousseau de la rentrée aux enfants. Mais il est devenu de coutume, dès que la rentrée approche, que les prix montent en flèche. En un temps record, les prix sont passés du simple au double. Le cauchemar des parents est de trouver le bon article au meilleur prix. Un tour dans les magasins spécialisés dans la vente des affaires scolaires confirme la tendance à la hausse des prix. Le cahier de 48 pages coûte dans les 50 DA, celui de 96 pages fait dans les 60 DA, celui de 120 pages est à 120 DA, celui de 288 pages est à 160 DA. Ajouter à cela les protège-cahiers qui sont à 12 DA, les feutres à 55 DA, les ciseaux scolaires à 170 DA et une règle de 20 cm est à 60 DA. Pour les tabliers, ils avoisinent les 700 DA et même chose pour les cartables. Il y a lieu de noter que les prix peuvent facilement doubler, si le produit est d'importation. Lors de notre tournée, nous avons rencontré des parents en compagnie de leurs enfants en train de faire leurs achats. Devant l'exigence des petits qui demandent des affaires à l'effigie de leur héros, les porte- feuilles sont mis à rude épreuve. Ainsi, comptabiliser le coût d'une rentrée scolaire est la principale préoccupation de la famille algérienne, sachant que les enseignants exigent de plus en plus d'affaires à fournir. Et les vérifications se font dès le premier jour de classe. Prenons l'exemple d'un enfant en 3e année primaire. Outre le cartable et la blouse, l'élève doit avoir 2 cahiers de 64 pages, 4 cahiers de 96 pages, 1 cahier de 120 pages, 2 cahiers de travaux pratiques, 1 cahier de dessin, du papier calque, du papier de dessin blanc, un paquet de double-feuilles, les étiquettes, un taille-crayon, une gomme, une paire de ciseaux scolaires, une règle de 20 cm et des feutres. Ajoutez à cela les stylos, les crayons noirs, les crayons de couleur, un stylo à plume, 11 protège-livres, 10 protège-cahiers, une ardoise magique, un compas, un rapporteur, une équerre, une brosse, un tube de colle, un colle stick, un rouleau de scotch, des pochettes en plastique. Ce qui reviendrait à 4 015 DA. Sans oublier les 1 700 DA, prix des livres. Au total, un enfant de 3e année primaire revient à 5 715 DA à ses parents.