L'association Le Phoque de plongée sous-marine et des activités subaquatiques a été créée par une bande de copains, pour la plupart des universitaires, passionnés de plongée sous-marine et qui militent pour la connaissance et la préservation du milieu marin. Cette association qui active depuis 2009, s'est illustrée non seulement par les résultats honorables obtenus lors des différentes compétions, régionales et nationales de plongée en apnée et de pêche sous-marine. - Votre association, en plus de ses activités nautiques et subaquatiques, détient une bonne réputation pour son engagement dans la lutte contre la pollution marine. Comment expliquez-vous cela ? Vous faites allusion aux journées de sensibilisation. Effectivement, en tant qu'association, nous devons contribuer au respect des lois et règlements en vigueur ayant pour objet la protection de la faune et de la flore sous-marine. Aussi, c'est le milieu naturel où nous évoluons, où nous pratiquons notre passion donc nous veillons tout particulièrement à ce que l'environnement marin soit propre. Nous organisons aussi des journées «baptême» de plongée et d'initiation de nage avec palmes au profit des adultes et enfants. L'objet de ces rencontres est de sensibiliser les enfants surtout à la protection de l'environnement marin. Mais faute de moyens, nous ne pouvons pas multiplier ce genre d'action. - Vous semblez pessimiste quant à la pérennité de la pratique du sport subaquatique ? Pessimiste ? Non pas du tout. Je suis entouré d'une bande d'amis, tous des passionnés de plongée et de pêche sous-marine. Toutefois, pour développer ce sport : former des jeunes, ouvrir d'autres activités telles que la nage avec palmes nécessitent des moyens financiers et des équipements adaptés. La plongée sous-marine et autres activités subaquatiques sont indéniablement considérées comme des activités passionnantes d'où le nombre d'adhérents qui ne cesse d'augmenter. Malheureusement, nous ne pouvons pas prendre en charge tout ce monde faute d'équipements. Nous activons depuis 2009 mais à mon sens nous sommes encore au point du départ. Jusqu'à l'heure actuelle, l'association ne possède pas un local. Avoir son propre local, pour une association, présente bien des avantages : se réunir, se concerter, monter des projets de formation, de sensibilisation, etc. Pour l'instant, pour s'organiser, on se rencontre dans un café. Aussi, l'association a besoin d'un compresseur, un équipement indispensable pour le gonflage des bouteilles. La subvention que nous accorde l'APC est dérisoire par rapport au coût de cet équipement. Pour ce qui est de l'équipement individuel, chaque athlète doit acheter son propre matériel. Et, pour finir, la ville de Ghazaouet qui regorge de potentialités prédisposant un penchant naturel pour les activités subaquatiques, ne dispose même pas d'une piscine. En mer, la nage avec palmes présente des risques pour les athlètes. - Malgré ce manque de moyens, l'association peut se targuer d'avoir représenté dignement Tlemcen à l'échelle régional et national. Effectivement, à chaque participation régionale ou nationale, nous décrochons des places honorables. Récemment, à l'occasion de la compétition de pêche sportive en apnée qui s'est déroulée à Kristel (Oran), un de nos athlètes a décroché la quatrième place qualificative pour le championnat national. - Qu'en est-il de la formation ? La formation, c'est l'un de nos objectifs principaux. Nous avons formé une trentaine de plongeurs de niveau 1. Cependant, en matière de formation, nous rencontrons un problème avec notre fédération. Nous avons un moniteur de haut niveau, titulaire de diplômes et brevets reconnus par la Confédération mondiale des activités subaquatiques (CMAS), avec 40 années d'expérience, natif de Ghazaouet. Chaque année, il vient trois mois à Ghazaouet pour former nos plongeurs à titre gratuit et avec son propre équipement. Malheureusement, ces formations de haute qualité ne sont pas sanctionnées par un diplôme, ne sont pas reconnues. - On vous laisse conclure... Nous sommes optimistes quant à l'avenir du club et son développement. Les services des garde-côtes facilitent l'exercice de nos activités et nous assistent en cas de besoin.